mercredi 4 juin 2025

Qui étaient les Bogomiles ?

Les Bogomiles étaient un mouvement chrétien hétérodoxe, aujourd'hui disparu, qui a prospéré dans les Balkans entre le Xe et le XVe siècle, principalement en Bulgarie, puis en Serbie et en Bosnie. Leur nom vient du pope bulgare Bogomil, qui est considéré comme le fondateur du mouvement. Origines et Croyances: Dualisme: Le bogomilisme était une forme de dualisme, influencée par des courants plus anciens comme le manichéisme et le paulicianisme. Les Bogomiles croyaient en deux principes éternels et opposés : un dieu du bien (créateur du monde spirituel) et un dieu du mal (souvent identifié à Satan, créateur du monde matériel). Rejet des autorités: Ils rejetaient l'autorité de l'Église orthodoxe et catholique, ainsi que celle de l'État. Cette opposition aux autorités constituées a contribué à leur popularité, mais aussi aux persécutions dont ils ont été victimes. Ascétisme: Les Bogomiles prônaient un mode de vie ascétique. Ils rejetaient les sacrements (comme le baptême ou l'eucharistie) les considérant comme liés à la matière. Ils pratiquaient le jeûne, la prière personnelle, le végétarisme et le célibat. Critique de l'Église: Ils critiquaient le clergé et les institutions ecclésiastiques, qu'ils percevaient comme corrompues et éloignées des enseignements du Christ. Expansion et Influence: Le bogomilisme s'est répandu dans les Balkans, notamment en Bosnie où il a joué un rôle politique important et où certains historiens les associent à l'Église de Bosnie. Le mouvement a également eu une influence sur le catharisme en France, avec lequel il partageait de nombreuses similitudes doctrinales et ascétiques. Des contacts ont été maintenus entre les prélats bogomiles et cathares au XIIe siècle. Déclin et Disparition: Le bogomilisme a été combattu et persécuté par l'Église byzantine et l'Inquisition. Avec la conquête ottomane de l'Europe du Sud-Est au XVe siècle, le mouvement est tombé dans l'oubli. Aujourd'hui, il ne subsiste que des traces de cette tradition dualiste dans le folklore des Slaves du Sud.

jeudi 29 mai 2025

Qui étaient les Esséniens

Les Esséniens (ou Essènes) étaient un mouvement du judaïsme qui a prospéré à partir du IIe siècle avant J.-C. et dont l'existence est attestée au Ier siècle en Judée. Ils sont considérés comme l'une des "trois sectes" du judaïsme de l'époque du Second Temple, aux côtés des Pharisiens et des Sadducéens. Voici quelques points clés sur les Esséniens : Mode de vie : Ils formaient des communautés ascétiques, volontairement pauvres, et rejetaient le matérialisme et le luxe. Ils vivaient simplement, cultivant leurs propres aliments, fabriquant leurs vêtements et évitant les biens superflus. Ils pratiquaient l'immersion quotidienne (bains rituels fréquents) et l'abstinence des plaisirs du monde. La pureté, l'honnêteté, la justice, l'équité, la compassion et l'entraide étaient des valeurs centrales. Croyances : Partage communautaire : Ils vivaient en communauté et partageaient tout, y compris leurs biens matériels. Attente du Messie : L'attente du Messie était une croyance importante pour eux. Régénération spirituelle : Ils accordaient une grande importance à la régénération spirituelle, cherchant à atteindre un état de pureté par des rituels de purification, des pratiques alimentaires spécifiques et une vie austère. Prédestination : Ils mettaient l'accent sur le rôle du destin et de la providence divine en toutes choses, une doctrine qui apparaît souvent dans les manuscrits de Qumrân. Résurrection : Des preuves suggèrent que les Esséniens croyaient en la résurrection des justes et à la condamnation des méchants à la fin des jours. Les Manuscrits de la Mer Morte et Qumrân : La découverte des Manuscrits de la Mer Morte à Qumrân a grandement contribué à notre connaissance des Esséniens. Le site de Qumrân est souvent considéré comme le berceau de cette communauté, où ils se seraient retirés. Les manuscrits révèlent leur doctrine et leurs pratiques. Relations avec le christianisme : Bien que le Nouveau Testament ne mentionne pas directement les Esséniens, des chercheurs explorent des similitudes et des divergences potentielles avec les origines du christianisme. Certains suggèrent que Jean le Baptiste, ou même Jésus et ses apôtres, auraient pu avoir des liens avec des communautés esséniennes, même si l'apôtre Paul, par exemple, se revendique Pharisien. En résumé, les Esséniens étaient un mouvement juif caractérisé par une vie communautaire et ascétique, une forte insistance sur la pureté rituelle et spirituelle, et des croyances eschatologiques (concernant la fin des temps et l'avènement du Messie).

lundi 26 mai 2025

La prêtrise de Melchisédek

Melchisédek est un personnage biblique mentionné à la fois dans l'Ancien Testament et dans le Nouveau Testament. Selon le livre de la Genèse, Melchisédek était à la fois roi et prêtre de Salem (plus tard Jérusalem) et il bénit Abram (plus tard appelé Abraham). Dans le Nouveau Testament, le livre de l'Épître aux Hébreux établit un parallèle entre Melchisédek et Jésus-Christ, soulignant le rôle sacerdotal élevé de Melchisédek. La prêtrise de Melchisédek est souvent considérée comme un symbole de la prêtrise éternelle de Jésus-Christ, en tant que souverain sacrificateur. Selon l'Épître aux Hébreux, Jésus est considéré comme un souverain sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, un ordre supérieur à celui de la prêtrise lévitique. Cette comparaison met en avant l'importance de Jésus en tant que médiateur entre Dieu et l'humanité. Cependant, il convient de noter que la prêtrise de Melchisédek reste un sujet complexe et mystérieux, avec diverses interprétations et compréhensions théologiques. La Prêtrise de Melchisédech dans la Gnose : Une Exploration La prêtrise de Melchisédech est un concept biblique qui a été repris et réinterprété au sein de diverses traditions spirituelles, dont la Gnose. Cependant, il est important de noter que la Gnose ne constitue pas une religion unifiée mais plutôt un ensemble de systèmes de pensée hétérogènes, souvent secrets, qui ont fleuri dans le monde antique. Par conséquent, les interprétations gnostiques de Melchisédech peuvent varier considérablement d'un courant à l'autre. Melchisédech dans la Bible Avant d'explorer les interprétations gnostiques, rappelons brièvement qui est Melchisédech dans la Bible. Présenté dans le livre de la Genèse, Melchisédech est décrit comme roi de Salem (considéré comme une référence à Jérusalem) et prêtre du Dieu Très-Haut. Il bénit Abraham et reçoit une dîme de celui-ci. Son caractère énigmatique réside dans le fait qu'il n'est pas rattaché à une lignée sacerdotale spécifique, contrairement aux prêtres lévites. L'apôtre Paul reprend cette figure dans l'épître aux Hébreux pour souligner la supériorité du sacerdoce du Christ par rapport à celui d'Aaron. Selon Paul, Melchisédech est un type du Christ, un prêtre éternel, sans commencement ni fin. Melchisédech dans la Gnose Dans les traditions gnostiques, Melchisédech est souvent vu comme une figure emblématique, représentant : • La connaissance secrète: Melchisédech étant un personnage énigmatique et hors du temps, il est souvent associé à une connaissance primordiale, inaccessible aux masses, et transmise par initiation. • Le pont entre le divin et l'humain: En tant que roi et prêtre, Melchisédech incarne la médiation entre le monde divin et le monde matériel. Il représente ainsi la possibilité pour l'être humain d'accéder à la divinité intérieure. • La libération de la matière: Certains courants gnostiques voient en Melchisédech une figure qui aide les âmes emprisonnées dans la matière à se libérer et à retourner à leur source divine. Les interprétations spécifiques de Melchisédech dans la Gnose peuvent varier considérablement selon les différents systèmes gnostiques. Par exemple : • Les Valentiniens: Pour les Valentiniens, Melchisédech pourrait représenter une émanation divine particulière ou un aspect de la divinité supérieure. • Les Sethaniens: Les Sethaniens pourraient voir en Melchisédech une figure cosmique associée à la connaissance secrète transmise par Seth, fils d'Adam. En Conclusion La prêtrise de Melchisédech dans la Gnose est un thème riche et complexe, qui a fait l'objet de nombreuses interprétations au fil des siècles. Si la figure de Melchisédech est ancrée dans la tradition biblique, les Gnostiques en ont fait un symbole de la connaissance secrète, de la libération spirituelle et du lien entre le divin et l'humain.

vendredi 16 mai 2025

Maranatha

Maranatha est une expression araméenne que l'on trouve à deux reprises dans le Nouveau Testament : 1 Corinthiens 16:22 : "Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur, qu'il soit anathème! Maranatha." Apocalypse 22:20 : "Celui qui atteste ces choses dit: Oui, je viens bientôt. Amen! Maranatha." La signification exacte de "Maranatha" est sujette à débat car elle peut être interprétée de deux manières selon la division des mots araméens : Maran atha (מרן אתא) : Signifie "Notre Seigneur est venu" ou "Le Seigneur est venu". Cette interprétation est privilégiée par certaines traductions plus anciennes et met l'accent sur la venue passée de Jésus-Christ. Marana tha (מרנא תא) : Signifie "Notre Seigneur, viens !" ou "Seigneur, viens !". Cette interprétation, plus courante aujourd'hui, exprime une prière et une attente fervente du retour futur de Jésus-Christ. Dans le contexte de 1 Corinthiens 16:22, l'expression suit une mise en garde solennelle et pourrait servir d'affirmation de foi en la venue du Seigneur comme juge. Dans Apocalypse 22:20, elle apparaît comme une réponse à la promesse du retour de Jésus, exprimant le désir ardent de sa venue. Il est probable que "Maranatha" était une expression liturgique ou une acclamation courante parmi les premiers chrétiens, servant à la fois d'affirmation de foi et de cri d'espérance en la parousie (leSecond Avènement) du Christ.

vendredi 28 mars 2025

Chevalier Rose-Croix - Memphis-Misraïm Chevalier Rose-Croix de l’Aigle Noir 18e degré du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm Le 18e degré de Chevalier Rose-Croix a été l’objet d’un certain débat au sein du rite de Memphis-Misraïm dans les années 1970-80. En effet, deux rituels ont été pratiqué. Le premier est le rituel dit « classique », semblable en son contenu à celui du Rite Ecossais Ancien et Accepté et du Rite Français dont le substrat symbolique s’inspire de la symbolique chrétienne et rosicrucienne. C’est d’ailleurs le premier grade « christique » que rencontre le maçon, les degrés précédent roulant sur des références bibliques de l’Ancien testament. Mais de même que l’ancien Testament est annonciateur de la venue d’un « messie », de même la maçonnerie le fait apparaître ici après les périples des grades précédents. Le rite Français en a d’ailleurs fait, non sans raisons, le dernier degré de son système de hauts grades. En effet, que pourrait-il y avoir de plus que la « parole » révélée, incarnée par le Christ dont le Rose-Croix est l’équivalent initiatique. Mais le rite de Memphis-Misraïm n’est pas un christianisme ésotérique, sa dimension est « hermétique », mot qu’il faut entendre comme synonyme de « égyptien » dans le langage des anciens. C’est ainsi qu’un autre rituel avait été proposé par Robert Ambelain. Ce deuxième rituel s’inspire très nettement des rituels alchimiques composés par le baron Henri Théodore Tschoudy au milieu du XVIIIe siècle. Le grade originel, en trois parties, avait été placé comme le premier grade du Rite Ecossais Philosophique qu’il faudrait d’ailleurs ranger dans la catégorie des « rites maçonniques égyptiens ». D'ailleurs, le rituel figurait dans la toute première échelle de grades du rite de Misraïm que l'on peut consulter dans les archives de la bibliothèque d'Alençon. Inutile de dire que le rituel choisi par Robert Ambelain est d’une toute autre teneur que le grade « classique » et que son message bien que très différent, n’en est pas moins assez complémentaire puisque la « parole perdue » y est non seulement retrouvée, mais qu’on envisage ici de s’en servir… Plus exactement, il est question de comprendre la notion de la vocalisation des voyelles dans la théurgie pratique. Ainsi le rituel condense-t-il en lui-même toute l’essence de la maçonnerie égyptienne/hermétique. On y retrouve encore les 4 éléments, les 7 planètes, les 12 signes du zodiaque. Le rituel fait également référence à la « Balance de Salomon » que l’on retrouve aussi dans les célèbres clavicules de Salomon. Ainsi, compte tenu de ces différences entre les rituels, le débat fut rude pour savoir lequel serait établi comme référence dans l’Ordre de Memphis-Misraïm. Voici l’extrait du bulletin intérieur de 1978 : Convent de 1978 Convent Memphis-Misraïm de 1978 Convent de 1978, la France décide d'employer le rituel de l'Aigle Noir, laissant chaque Souverain Sanctuaire National choisir son rituel Chevalier Aigle Noir Misraim Chevalier Aigle Noir Misraïm Manuscrit de la bibliothèque d'Alençon comportant tous les grades du rite de Misraïm (1812-1816) La légende du grade de Chevalier Rose-Croix de l'Aigle Noir Le grade de Chevalier Rose-Croix de l’Aigle Noir ne repose pas sur le mythe de Christian Rosencreutz, pas plus que l’on ne trouve de lieu particulier en référence à la légende d’Hiram qui permettrait de le situer dans la série des Hauts Grades de Memphis-Misraïm. Nous savons seulement que le Frère est conduit dans un sépulcre ou gît le corps d’un homme identifié comme un « traître » à la maçonnerie et, plus particulièrement, à la Rose-Croix : « Sans doute avez-vous deviné qu’il a détourné un secret essentiel de la Rose-Croix à des fins involutives » (extrait du rituel de réception au 18e degré Chevalier Rose-Croix de l’Aigle Noir). Le mythe se positionne ainsi hors du temps historico-mythique de la franc-maçonnerie reposant sur la légende d’Hiram, car il ne se rattache à aucun élément identifié aux légendes habituelles. Tout réside dans l’action elle-même, perçue ici comme un événement rituel total et auto-suffisant. Cependant, pour servir de repère aux principes ésotériques dont il va être question, la trame narrative s’appuie sur un imaginaire populaire très répandu qui est celui du vampirisme. Le vampire est une figuration centrale de celui qui s’est perdu dans les ténèbres, il est souvent vu comme celui qui sacrifie son immortalité spirituelle pour au profit d’une immortalité physique et l’obtention de pouvoirs surnaturels. Le rituel met donc en scène un homme ayant découvert un "Secret" lié à la quête de l’immortalité mais qu’il a utilisé à des fins l’ayant conduit à se perdre dans les ténèbres. Il est donc fait référence au sang comme support de la vie matérielle mais surtout comme le véhicule secret d’une autre « sub-stance », objet de tous les mystères des alchimies internes dont il est souvent question dans les écrits Rose-Croix. Ce secret, au cœur du drame, se connecte intimement à la quête du Rose+Croix et pour tout dire très peu à la quête maçonnique elle-même sinon comme préparatrice de cette entrée dans la Rose+Croix. Dans ce contexte, le Frère gisant au centre du sépulcre représente donc un thème essentiel de l’hermétisme, celui du destin posthume et les dangers auxquels est confronté celui qui poursuis le chemin des véritables Rose-Croix. Si le gisant symbolise la face inversée de cette quête, c’est pour mettre précisément en valeur la quête de l’authentique Rose-Croix de l’impétrant, prolongation naturelle de la Voie maçonnique. Ainsi, le mythe exploré dans ce récit n’est pas seulement une recherche de la vie éternelle, mais surtout une transformation spirituelle profonde, marquée par le processus alchimique. Tableau de Loge des Rose-Croix de l'Aigle Noir Tableau de Loge des Chevaliers Rose-Croix de l'Aigle Noir - XVIIIe siècle Bijou des Chevaliers Rose-Croix de l'Aigle Noir Bijou des Chevaliers Rose-Croix de l'Aigle Noir - XVIIIe siècle Décoration du Temple des Chevaliers Rose-Croix de l'Aigle Noir Décoration du Temple des Chevaliers Rose-Croix de l'Aigle Noir - XVIIIe siècle L’ésotérisme du grade de Chevalier Rose-Croix au rite de Memphis-Misraïm Evoquer complètement ici l’ésotérisme de ce grade est délicat, car il concerne directement certains processus liés aux « voies des substances » dont on pourrait avoir une idée grâce à la publication du « thésaurus thesororum des Rose-Croix D’or ». Il faut se rappeler qu’au 5e de Maître Discret, premier degré « véritable » du rite de Memphis-Misraïm, le Cœur d’Hiram dans le mausaulée est la seule partie restée mystérieusement intacte. Or, comme dans la légende populaire, c’est au cœur que l’on doit frapper pour détruire « l’horreur qui n’a pas de nom » et que c’est dans le cœur que sera frappé le gisant. Le message est clair, c’est dans le sang que se trouve le support de la vie, une sorte d’Hermès physique qui transporte le message et, quiconque entend réaliser l’œuvre de la Rose-Croix devra suivre et comprendre les chemins éternels que la nature a inscrit dans le corps de l’Homme. Et le rituel nous averti de cette double réalité corporelle et du pouvoir qui circule dans le sang : Toutefois et par avance, nous devons vous avertir que l’épreuve que vous allez subir, probatoire de votre mérite et justificative de votre accès au grade de Chevalier de l’Aigle Noir, Vrai Rose+Croix d’Allemagne, se double, en des plans plus subtils, d’une véritable réalisation effective. (Extrait du rituel de réception au 18e degré Chevalier Rose+Croix de l’Aigle Noir) Ce qui est en Haut est comme ce qui est en bas, tel est le message, et ce qui se passe dans le rituel s’exerce à un autre niveau de réalisation. Ce grade étrange, rempli de symboles alchimiques nous invite ainsi à explorer les sciences hermétiques, à utiliser les lois des correspondances afin que la matière soit apte à recevoir le feu divin. Mais on ne pourrait finir ici sans se souvenir du serment des Apprentis maçons du rite de Memphis-Misraïm qui est signé d’une certaine manière très particulière avant d’être projeté par le feu dans l’invisible. 15e Degre - Chevalier d'Orient et de l'Epee 15e Degre - Chevalier d'Orient et de l'Epee 16e degré - Prince De Jerusalem 16e degré - Prince De Jerusalem 17e degré - Chevalier d'Orient Et d'Occident 17e degré - Chevalier d'Orient Et d'Occident De l’opérativité 18e degré Chevalier Rose-Croix de l’Aigle Noir Le rituel ne confère pas la « pratique » mais il est évident que la piste qui est proposée est celle de l’étude et la pratique des trois sciences hermétiques, laissant au Chevalier Rose-Croix le soin de décider comment il abordera ces sciences. D’un point de vue opératif, il est surtout invité à comprendre la notion de « Nom de pouvoir », absolument essentiel à la réussite du magistère solaire des Rose-Croix, étant entendu que celui-ci sera utilisé dans le cadre de la « voie d’immortalité » telle qu’elle fut diffusée dans le courant rosicrucien. Reste à comprendre ce qu’elle est… Au 14e degré, le Frère a retrouvé la Parole de Maître Hiram, mais il n’a pas été en mesure de la prononcer. Ici, l’instruction donnée au Frère l’invite justement à l’étude de la prononciation du Nom et des lettres qui le compose. Or, il y a dans cette vocalisation spéciale, le pouvoir de « sacraliser », de « purifier », « d’exorciser » etc. Le maçon était, jusqu’à ce grade, amputé de ce pouvoir, parce qu’a l’instar des Maîtres retrouvant Hiram, les maçons ne possèdent pas les clés de cet ésotérisme et il appartenait donc au Rose-Croix de combler cette lacune. A ce titre, il est conféré au Chevalier pendant la cérémonie, la possibilité de sacraliser les Temples pour les ouvertures et les fermetures des travaux, car puisqu’il est en possession du « Nom », c’est qu’il est aussi en mesure de l’utiliser selon les prescriptions prévues qui lui sont données. C’est aussi ce nom qui est présent dans nos rituels sous la forme d’un Feu Sacré ; il est la Lumière de Notre Naos au premier degré. MENTIONS LEGALES
Qu'est ce que l'Araméén ? L'araméen est une langue sémitique ancienne qui a joué un rôle crucial dans l'histoire du Proche-Orient. Voici quelques points clés à retenir : Origines et expansion : L'araméen tire son nom des Araméens, un peuple sémitique qui a émergé en Syrie et en Mésopotamie à la fin du IIe millénaire av. J.-C. La langue s'est répandue grâce aux échanges commerciaux et à l'influence politique des empires assyrien et babylonien. Importance historique : L'araméen est devenu la lingua franca du Proche-Orient ancien, supplantant l'hébreu et d'autres langues locales. C'était la langue de l'administration et du commerce dans l'Empire perse achéménide. Jésus-Christ parlait une forme d'araméen. Des parties de la Bible hébraïque et du Talmud sont écrites en araméen. Diversité linguistique : L'araméen n'était pas une langue unique, mais plutôt un groupe de dialectes apparentés. On distingue généralement l'araméen ancien, l'araméen moyen et l'araméen moderne. Araméen aujourd'hui : Bien que largement supplanté par l'arabe, l'araméen est encore parlé par de petites communautés en Syrie, en Irak, en Iran et dans la diaspora. Il est également utilisé comme langue liturgique par certaines églises chrétiennes, notamment les églises syriaques. En résumé, l'araméen est une langue ancienne avec une riche histoire, ayant servi de langue de communication majeure dans le Proche-Orient antique et qui survit encore aujourd'hui dans certaines communautés.

mercredi 5 mars 2025

« Mondes des Orbes »

Qu'est ce que le Mondes des Orbes dans la Kabbale Dans la Kabbale, le concept des « Mondes des Orbes » n'est pas une terminologie standard. Cependant, il est possible que cette expression fasse référence à plusieurs concepts clés de la cosmologie kabbalistique : Les Quatre Mondes (Olamot) : La Kabbale décrit quatre mondes spirituels, chacun représentant un niveau d'émanation de Dieu : Atsilout (Émanation) : Le monde le plus élevé, où la divinité se révèle de manière la plus directe. Beriah (Création) : Le monde de la création, où les âmes et les archanges prennent forme. Yetsirah (Formation) : Le monde de la formation, où les anges et les forces spirituelles opèrent. Assiah (Action) : Le monde matériel, notre réalité physique. Ces mondes sont interconnectés et hiérarchisés, formant une chaîne descendante de l'émanation divine. Les Séphiroth : Les Séphiroth sont les dix attributs ou émanations de Dieu, qui servent de canaux pour la création et la manifestation de l'univers. Ils sont souvent représentés sous la forme d'un arbre, appelé l'Arbre de Vie, et sont considérés comme les « orbes » à travers lesquels la lumière divine se répand dans les différents mondes. Les Orbes et la Spiritualité Moderne : Dans un contexte plus contemporain, le terme « orbes » est parfois utilisé pour décrire des phénomènes lumineux apparaissant sur des photographies, interprétés comme des manifestations d'énergies spirituelles ou d'âmes. Bien que cela puisse croiser certaines notions de la Kabbale concernant les émanations et les mondes spirituels, il s'agit d'une interprétation moderne qui ne fait pas partie du corpus traditionnel de la Kabbale. En résumé, si le « Mondes des Orbes » se rapporte à la Kabbale, cela fait probablement référence aux Quatre Mondes et aux Séphiroth, qui sont les structures fondamentales de la cosmologie kabbalistique.

Qui étaient les Bogomiles ?

Les Bogomiles étaient un mouvement chrétien hétérodoxe, aujourd'hui disparu, qui a prospéré dans les Balkans entre le Xe e...