mardi 16 décembre 2014

L’or du matin de Noël


L’or du matin de Noël

 

Me voila le 23 Décembre, dans la Grand’’rue de Briançon.

La Gargouille na pas encore gelée, il est 18 Heure, il fait un froid de canard.

Je vais encore une Fois de plus passer les fêtes de Noël seul.

Peut être le fait est du à mon caractère d’ours solitaire, j’ai réussi à arracher quelques jours de congés, ce qui est très rare dans mon service, surtout pendant la période des fêtes.

La Grand’Rue grouille de monde, ce sont peut-être des retardataires qui font a la hâte leur derniers achats de Noël.

Les mains dans les poches et le col relevé, j’arpente le vieux Briançon ; Tout gosse, j’ai toujours ressenti une aura magique planer sur cette cité  fortifiée.

La boutique du Quincaillier ou l’énorme couteau Suisse , déroule  sous les yeux des badauds ses lames depuis bientôt trente ans.

Les restaurants et les traiteurs ont revêtus leurs Vitrines de fêtes, les marchands de glaces ont laissés la place aux vendeurs de Marrons.

La fontaine François 1er, (je ne me hasarderai pas à tremper mes doigts dans sa vasque).

Un bouquiniste à sortit sont étalage jusque dans la rue.

Après avoir balayé des yeux l’étal, je me résigne à sortir mes mains de leurs nids douillets.

De mon investigation je n’en retire rien d’intéressant :

·       De vieux livres de cuisine, des Bréviaires qui perdent leurs pages, des vieux livres d’école mangés par les mites, (je me dis qu’après avoir torturés des centaines d’écoliers, ils trouvent ici leur Purgatoire).

J’allais m’en aller, quand j’entends la voix d’un auguste vieillard me dire :

« Aviez-vous lu ‘’Le livre des Images de Nicolas Flamel ? » Tout étonné j’allais me retourner pour répondre à mon interlocuteur.

(Comment à t’il pus deviner sous mes allures de Cow-boy solitaire que je m’intéressais à la science d’Hermès).

C’est un homme d’un age (disons) certain, il porte un par-dessus (qui avait dû être beige un jour), un grand Cache-nez  marron enroulé autour de sa gorge, qui ne peux cacher une barbichette grise, et sur sa tête est posée une espèce de toque de fourrure, (qui elle aussi est mangée par les mites), et au pieds de grosses chaussures de montagne.

Je lui répond d’une façons affirmative : « Je devais avoir environs quinze ou seize ans, sous la forme d’une édition plus récente. Si je peux me  permettre, vous ressemblez au portrait de Nicols Flamel sur la couverture de mon livre ».

Il sourit et me dit : « Accepterez-vous une boisson chaude , au bar de l’horloge qui ce trouve plus bas ? ».

Arrivés au bar, au chaud nous enlevâmes nos vestes.

Je commande un café, mon compagnon un Thé ; Il me revient en tête les premières phrases de l’Avant-propos du fameux livre sur Nicolas Flamel, je les récite de mémoire au charmant monsieur.

<<Je me disais qu’il ne faut pas revenir au lieux ou l’on fut jeune.

Le temps est un alchimiste plein d’ironie, change l’estaminet ou l’on buvais sec à une banque ou les employés inscrivais des chiffres sur des registres, etc. »

Le vieillard sourit et dit : « Je suppose que vous connaissez déjà ce débit de boissons ? »

« Oui monsieur, j’ai encore le goût dans la bouche des Diabolos menthe et plus tard celui de mes premiers cafés, j’y ai connu ici mais premiers amours de vacances ».

Bien sur notre conversation revient sur l’Alchimie :

<<Mon jeune ami !>>dit-il (cela flatte mon ego qu’à cinquante an , qu l'on m’appelle encore mon jeune ami.)

« Dans ma jeunesse ! » reprit-Il, j’ai passé des nuits entières dans mon laboratoire, puis l’age venant je suis passé à l’Oratoire. »

« Quand à moi » lui dit-je humblement, « je me suis tenu à l’Alchimie spirituelle ! » 

Il reprit la parole :

« La tradition fait remonter la naissance de « l’art Hermétique » (l’Alchimie) à Hermès dieu lunaire des Égyptiens, inventeur de tout les arts et des hautes sciences.

Un soldat d’Alexandre aurai retrouvé le texte de son « grand œuvre »dans la grande pyramide de Gizeh, quelques lignes gravées avec une pointe de diamant sur une table d’émeraude.

Ce texte, qui devait guider par la suite toutes les recherches des alchimistes, déclarait que toutes les choses proviennent de « d’Un » et sont nées de cette chose par « Adaptation. »

Les grecs s’intéressèrent à leur tour à cette science mystérieuse et ce furent finalement

Les arabes qui recueillirent l’héritage égyptien et grec, à telle enseigne que le mot alchimie provient d’un mot égyptien et d’un article arabe (Al  Kémia.) Il signifie : « La science de la terre noire », c’est à dire de la « Matière  première » et originelle, ce fameux « Un » qu’évoquait Hermès sur sa table d’émeraude.

De nombreux mots d’alchimie arabes sont d’ailleurs passés dans notre langage :

Élixir, Alcool, Alambic.

Se but suprême des alchimistes ou « Adeptes » était de trouver la Pierre Philosophale qui servait uniquement à préparer la Médecine Universelle ou Élixir de longue vie ou encore Panacée.

Elle servait aussi à préparer « La poudre de projection », permettant de réaliser les fameuses transmutations des métaux vils en or.

Le travail de l’alchimiste s’appelait le « Magistère », le « Grand Œuvre ».

J’allais reprendre la parole quand, quand une voix venue  du comptoir nous cria :

« On fermes !»Mon compère griffonna quelques mots sur la nappe en papier, la déchira et dit :

« Demain soir dix neuf heure, chez moi ! Vous connaissez ? »

« Bien sur c’est une rue parallèle à la Grand’Rue ! »,(La rue du Temple,comme quoi le hasard n’existe pas .

Dehors le temps c’est radoucit, l’inconnu me donne un franche poignée de main, sans un mot il remonte la Gargouille, quand à moi je redescend vers le parking ou m’attend mon auto.

Me voila la veille de Noël ,devant la vielle porte de bois , bien sur nous somme au vingt et unième siècle ,  je presse le bouton de la sonnerie électrique , presque aussitôt l’ouvre porte ce fait entendre ; Je suis obligé de mettre tout mon poids pour l’ouvrir.

Je pénètre dans le couloir sombre, l’escalier en colimaçon ce déroule devant moi, je me rappelle que je ne connais pas le nom de la personne chez qui je me rends.

En plaçant mes mains en porte-voix, un « Hé Ho ! » sort timidement de ma gorge, presque immédiatement la lumière envahie le couloir, du haut de l’escalier elliptique

Apparaît le vieux monsieur. « Montez c’est aux troisième ! »


Il fait chaud dans l’appartement, en vérité c’est une grande pièce qui sert de salon est de cuisine.

Il pousse un rideau, là un Réduit lui sert de chambre et de bureau.

« Voici mon Oratoire ! » au mur des posters ou son dessinés des symboles astrologiques.

« L’ASTROLOGIE est au ciel ce qu’est L’ALCHIMIE à la terre ! »


Et derrière un par à vent chinois un meuble secrétaire, sur une étagère, la statue de Bouddha à coté d’un buste du Pharaon Aménophis IV (Akhenaton)   et d’un portrait d’un Christ Byzantin et trois roses, une petite bibliothèque au dessus de sa couche, ou de très vieux livres sont empilés ; J’allais assouvir ma curiosité quand de la pièce d’à coté j’entendis « A table ! »

Après un repas simple mes efficaces, il tire une montre à gousset de son gilet et dit :

« Voulez vous un café ? étant donné que la nuit va être longue ! »


Âpres avoir causé sur mon parcours ésotérique, il me dit il est temps pour vous de savoir pourquoi je vous ais invité ! »

Il sort une grosse clé de la poche de son pantalon de velours à grosses cotes et ouvre une porte qui jusque là m’avait parue comme celle d’un  placard.

Nous somme dans une  immense pièce très sombre :

Plusieurs tables couvertes de tubes, filtres, entonnoirs, cornues, ampoules de dimension les plus diverses, voisinent avec des appareils les genres.

Au centre de la salle, un grand poêle en terre cuite : des récipients de forme bizarre sont posés dessus, lourd de leur mystérieux salmigondis qui bouillent sans trêves, emplissent la pièce d’une odeur étrange. 

Tout ce bazar m’intrigue, le long du mur des étagères portent un nombre incalculable de flacons fermés hermétiquement.

Des étiquettes indiquent le nom de leur étrange contenu :

« Lune vermeille », « Achille de cuivre », « Astérisque de plomb », « Amagalis ».

« Voyez mon cher ami, l’Art Royal est intimement lié à la transmutation physique des métaux vulgaires en or et la transformation spirituelle de l’alchimiste en adepte régénéré uni a la divinité ».

Le bonhomme ce met au fourneau et commence son insolite cuisine, après mainte préparations dans ce récipient que les anciens appelaient vaisseau, le contenu ce met en ébullition, des flammes bleues, vertes et violettes, illumine la pièce, il me dit :

« Voici le ‘’Mercure des philosophes’’, l’odeur du souffre envahie la pièce ce qui amplifie la vision infernale de cette antre. « Ceci est le Premier œuvre ! »

Je l’aperçois  jetant un liquide et broyer dans un mortier, jusque à ce que le contenu prit l’aspect d’une bouillie plus ou moins épaisse.

Il mit la dissolution dans un petit frigidaire, puis il plaça un parti du produit sous une lampe à rayon chaud, (rayon X ou Ultra violet?)

Puis il reprit ses explications : « Ceci est le vieux principe ‘’Solve Coagula ! »

Sous la lampe la matière prit une teinte noire ; puis il ce mit à distiller le précieux liquide.

La matière devient brillante il éteint le feu intérieur, par contre il dépose le tout sur une sorte de fourneau qui chauffe de l’extérieur, il me dit :

« Ce qui coagule la matière c’est son esprit ! », au bout de quelques opérations le contenu ce change en poudre blanche, il dissous cette poussière dans un mystérieux liquide, tout ce ci devient une chaux rouge.

« Il faut prendre la matière dissoute, que l’on fera dessécher à une chaleur semblable à celle du soleil, en suite nous recommencerons les opérations précédentes ! » 

La matière blanche vire au rouge (l’élément de fer des philosophes).

Le voila entrain de séparer « Le pur de l’impur ».

Au bout d’un moment un liquide huileux apparaît, il le filtre a l’aide d’un tissus comparable à de la plume.

« L’HUILE et la véritable coloration de L’OR potable. »


« Maintenant nous allons accomplir le troisième  œuvre. »

Il procède à la cuisson, il m’avoua, qu’il mit des années à trouver la bonne température.

Puis de petits grains blancs apparaissent (Les Hermétistes les nomes les Atomes de soleil).

Ensuite, après diverses opérations (et postérieurement avoir trouvé la bonne température), le contenu ce transforme en une masse liquoreuse comme du verre fondu.

Dans un autre creuset ce liquide prendra la couleur bleue puis celle du plomb et pour finir la couleur pourpre.

Plus tard, (je ne sais plus dans quelle coupelle) le contenu devient orange.

« Nous voila maintenant proche de la fin de notre œuvre ! »


Il jette à l’intérieur un petit morceau de fer ; Il retire ses gants, les jettent sur une table, et avec un grand sourire satisfait, il dit : Un petit repos nous fera un grand bien !»

Nous allons dans la pièce principale, il verse deux tasses de chocolat.

J’ai du m’endormir, parce que la lumière du jour me fait sursauter, l’ancien a tiré les rideaux.

« Le Grand Alchimiste de L’UNIVERS À fait sont œuvre ! »


J’éclate de rire et je ne peux pas m’empêcher de dire : « Le petit plaisantin qui veux devenir milliardaire, doit savoir a quoi s’en tenir ! » Au fond du creusé, deux morceaux du métal précieux pas plus gros que des pois chiches.

Je salut ce grand adepte en lui promettant de venir lui faire une visite avant mon départ.

Trois jours plus tard me voila de nouveau dans la Grand’Rue, bifurquant dans la ruelle étroite, je sonne à l’antique porte sans nom, aucune réponse, je la pousse par hasard, elle s’ouvre, je grimpe à l’étage, l’appartement est vide, j’accours chez les voisins, à mon grand étonnement personnes n’a entendu parler de l’existence du vieux monsieur. 

Je sais que je n’ai pas rêvé, la réponse véritable ne ma pas été donnée.
 

 

 

  

 

 

 

 

 

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