mardi 17 mars 2015

Le christianisme selon Papus

Le christianisme selon Gérard Encausse Papus


ou la sortie d'un christianisme sociétal pour un christianisme où les hommes mettent en action les principes avant

de parler théologie

Papus le christianisme

§ 4. — LE CHRISTIANISME — LE COURANT D'AMOUR-VIVANT

Si l'on considère avec le plus grand respect le courant de lumière et de science dérivé de la Kabbale et de

l'Hellénisme par Orphée, Pythagore et Platon et un peu aussi par Aristote, il faut bien prendre garde de ne pas

commettre une grande erreur en n'attachant pas une importance au moins égale au grand courant d'illuminisme

religieux basé sur la pure culture des facultés divines de l'homme, en dehors de toute science et au-dessus de tout

enseignement déductif. Les Patriarches, les Prophètes en Israël, le Christ, les Apôtres, certains grands docteurs

Gnostiques, les Saints du Christianisme et les Théosophes chrétiens illuminés représentent ce courant splendide

auquel nous [302] devons la clef du Trésor céleste, si nous devons la clef du Trésor terrestre au courant

précédent.

Et il est intéressant de constater que si Fabre d'Olivet a été le sublime révélateur du premier de ces courants,

Saint Yves d'Alveydre a été le profond apôtre du second. C'est par une erreur très grande qu'on pourrait voir des

suivants dans ces deux grands esprits, qui chacun de son côté, viennent nous révéler les deux pôles dont l'union

constitue l'Eternelle Vérité.

Et nous sommes heureux de remettre ici dans sa vraie lumière et à sa juste place, Saint Yves d'Alveydre, ce

chevalier du Christ et des Patriarches qui, possédant toutes les initiations, a su demeurer le champion de la

communion à Dieu par la Vie et par l'Amour formant dans le ciel un seul Principe l'Amour-Vivant.

Aussi l'auteur des "Missions", Mission des Souverains, Mission des Juifs, Mission des Français, a-t-il créé la

Synarchie chrétienne et vivante en face de l'Encyclopédisme du courant purement scientifique, et peut-il compter

sur la justice qui sera rendue à son grand labeur et à ses courageux efforts.

123 Le Christianisme

Les historiens n'ont pas évité l'erreur que nous venons de signaler et cette faute a été aggravée encore par cette

soi-disant critique moderne qui, sous l'influence des idées matérialistes, a voulu réduire à son étroit horizon les

mystérieuses réalisations du plan divin. [303]

Il faut être historien professionnel pour ne pas se rendre compte qu'une même cause ne peut produire que des

effets toujours semblables.

Si le Christianisme n'était que l'oeuvre d'un homme vaguement illuminé, fut-il secondé par un organisateur de la

valeur de Saint-Paul, par quelles raisons cet homme aurait-il généré des effets différents de ceux générés par tous

les illuminés ses prédécesseurs.

L'histoire s'accorde à reconnaitre que le prophète juif Hillel, plusieurs années avant Jésus de Nazareth avait

entrepris un effort semblable. De plus, il est avéré qu'Hillel avait en main des moyens de réussite autrement

puissants que ceux dont disposa Jésus. Si les moyens humains suffisaient d'où vient l'échec d'Hillel qu'on nous

présente ainsi.

"Hillel venu de Babylonie à Jérusalem, trente-six ans avant Jésus, pauvre et doux est auréolé d'une légende

bizarre. Tombé à Jérusalem, un jour las, transi, mourant et ramené à la vie "bien qu'on fût en sabbat" Hillel

aussitôt devenu sympathique ; puis recherché à cause de l'élégance de sa parole, de la subtilité de ses discussions,

du charme de sa petite voix grêle, de l'étrangeté de sa modestie.

On ne parvenait pas à le mettre en colère ; il ne condamnait que les trafiquants ; il n'admettait à titre de

"connaissance" que la Thora ; il ne tenait à rien – n'ayant ni biens, ni femme, ni famille – sauf à "étudier." Il avait

dit que toute loi se résumait à ceci "Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fit à vousmême".

Son [304] influence s'étendit rapidement ; on le nomma chef de l’Assemblée.

On s'en tirera, il est vrai, en disant que Jésus fut un imitateur d'Hillel, mais cette habitude de ne jamais chercher

le côté secret de l'histoire a fait, dans ce cas encore, commettre bien des bévues.

Certains livres initiatiques enseignent les secrets de cette descente du ciel vers la race blanche. Parmi eux se

place au premier rang ce bijou de Valentin "Pistis Sophia ", auquel nous renvoyons les initiés et par lequel nous

avons essayé d'établir quelques éclaircissements. De ce livre, nous détacherons au sujet qui nous occupe les

simples pages suivantes :

Création du Christianisme

INVOLUTION DES PRINCIPES CÉLESTES VENANT CONSTITUER LES INDIVIDUALITÉS

TERRESTRES QUI VONT CRÉER LE CHRISTIANISME.

L'homme possède en lui-même le principe de sa propre ascension. Qu'il réunisse, par un moyen quelconque, son

Esprit immortel à la Vertu céleste qui l'accompagne durant sa vie dans le corps physique, et il devient un

participant du premier Mystère, dira Valentin, un saint, dira le catholicisme, un [305] chrestos ou un christos,

diront les écoles d'initiation du degré élémentaire, il ne renaîtra plus, il participera au "Nirvâna", diront les

Orientaux et les écoles brahmaniques. Or, ici se cache un piège redoutable qu'il est important de signaler.

Toute évolution suppose une ou deux involutions, tout homme qui devient Dieu nécessite un Dieu qui s'est fait

homme, comme l'évolution d'un aliment dans l'intestin, nécessite la descente de deux forces d'origine

supérieure : le sang et la force nerveuse.

C'est faute de cette remarque du courant de sacrifice et d'amour qui précède la voie rude de l'initiation et de

l'évolution de l'âme humaine que les initiations naturalistes d'Orient ont conduit beaucoup de leurs adeptes à

croire que "l'état de Christ" était un plan d'existence psychique que tout homme pouvait atteindre, et qui ne

nécessitait pas l'effort constant du Principe céleste Christ, seul capable, par son involution, de ramener à lui les

âmes évoluées.

De même que la comète, véritable globule sanguin de l'Omnivers, comme dirait Michel de Figanières, vient à

certaines périodes, redonner la vie des centres supérieurs aux familles solaires, de même, outre le courant

constant d'involution divine et d'évolution des âmes humaines, il faut, à certaines époques, une grande descente

Divine, suivie d'une grande montée d'âmes, pour donner à Dieu l'occasion de manifester son Amour absolu en

devançant le temps de la Réintégration de l'Humanité totale.

Ne pas voir l'existence comme individualité céleste de la Vierge de Lumière, du Christ et des [306] autres

Principes, c'est s'arrêter en route, stationner dans ce plan mental qui conduit au panthéisme matérialiste ; mais

fermer volontairement les yeux sur l'existence du plan céleste que les vertus du coeur, l'amour et la prière

atteignent bien plus rapidement que les forces mentales, la critique et le raisonnement.

Avoir uni l'amour céleste, manifesté par la Grâce et la Rédemption à l'amour de l'homme pour le ciel, manifesté

par la Prière et le Sacrifice, c'est là tout le secret de la puissance des Chrétiens, des blancs, illuminés par le

Christ, et qui sont appelés à régir la Terre entière, le jour où ils remplaceront la loi de Violence par la loi de

Tolérance et d'Amour .

Valentin va nous décrire la descente des Principes célestes qui viennent préparer le salut de la Race blanche en

constituant le Christianisme. C'est là tout un chapitre de cette Histoire secrète du Sauveur, réservée, dans les

premiers siècles aux initiations les plus élevées. (Voir plus loin Incarnation de Jésus, p. 324).

à suivre



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