mardi 12 mai 2015

UNE LEGENDE CORSE





J’avais entre huit et dix ans quand ma grand-mère maternelle, (qui était aussi ma marraine),

Me racontait les veillées d’automne, en Corse dans son enfance. Pendant que les femmes

Faisaient griller les châtaignes.

Moi qui étais courageux, je m’imaginais la salle à manger juste éclairée par une lampe à

Pétrole, je voyais l’ombre des convives danser sur le mur, comme des silhouettes

Fantomatiques ; et dans l’obscurité de la campagne, le hululement de la chouette ce mêlait

A la plainte d’une polyphonie lointaine.

J’en avais des frissons dans le dos.

Mamy me raconta l’histoire que l’on racontait à cet époque, celle d’un jeune homme qui

rencontra une jeune fille au bal.

Cette demoiselle ne lui adressa pas la parole de toute la soirée, le garçon prit cela pour de la

Timidité, mais quelque chose l’intriguait : La pâleur de son visage.

Tard dans la soirée, toujours intrigué par cette étrange pâleur, il lui demanda si elle était

fatiguée et si elle voulait rentrée.

La jeune beauté acquiesça d’un sourire.

Il la reconduit, (bien sûr par une nuit sans lune). Faut dire qu’à l’époque les rues n’étaient

Pas encore éclairées.

Elle lui fit signe de s’arrêter près de l’église, après un pâle sourire dans la nuit noire.

Le jeune homme fort intrigué par cette rencontre insolite, dès le lendemain retourna

Sur les lieux où il avait laissé cette étrange demoiselle.

Après avoir poussé le vieux portail rouillé, il alla frapper à la porte du gardien, il lui

Répondit qu’il n’avait point de fille et ne connaissait pas cette jeune personne, et lui referma

La porte au nez ; poussant son investigation jusqu’à l’église, arrivé à la sacristie, posa la

même question au prêtre, qu’il lui répondit qu’il ne connaissait personne de cette description.

Un dépité le pauvre gars déçus ce mis à traverser le cimetière tout proche.

Et qu’elle ne fut pas sa stupéfaction, quand sur une tombe il vit la photo de sa belle.

Bizarrement, la tante Elise dans les Hautes Alpes, me raconta quarante ans plus tard

La même histoire, mais celle-ci c’était déroulée dans le Queyras ( ?).










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire