UNE LEGENDE CORSE
J’avais
entre huit et dix ans quand ma grand-mère maternelle, (qui était
aussi ma marraine),
Me
racontait les veillées d’automne, en Corse dans son enfance.
Pendant que les femmes
Faisaient
griller les châtaignes.
Moi
qui étais courageux, je m’imaginais la salle à manger juste
éclairée par une lampe à
Pétrole,
je voyais l’ombre des convives danser sur le mur, comme des
silhouettes
Fantomatiques ;
et dans l’obscurité de la campagne, le hululement de la chouette
ce mêlait
A
la plainte d’une polyphonie lointaine.
J’en
avais des frissons dans le dos.
Mamy
me raconta l’histoire que l’on racontait à cet époque, celle
d’un jeune homme qui
rencontra
une jeune fille au bal.
Cette
demoiselle ne lui adressa pas la parole de toute la soirée, le
garçon prit cela pour de la
Timidité,
mais quelque chose l’intriguait : La pâleur de son visage.
Tard
dans la soirée, toujours intrigué par cette étrange pâleur, il
lui demanda si elle était
fatiguée
et si elle voulait rentrée.
La
jeune beauté acquiesça d’un sourire.
Il
la reconduit, (bien sûr par une nuit sans lune). Faut dire qu’à
l’époque les rues n’étaient
Pas
encore éclairées.
Elle
lui fit signe de s’arrêter près de l’église, après un pâle
sourire dans la nuit noire.
Le
jeune homme fort intrigué par cette rencontre insolite, dès le
lendemain retourna
Sur
les lieux où il avait laissé cette étrange demoiselle.
Après
avoir poussé le vieux portail rouillé, il alla frapper à la porte
du gardien, il lui
Répondit
qu’il n’avait point de fille et ne connaissait pas cette jeune
personne, et lui referma
La
porte au nez ; poussant son investigation jusqu’à l’église,
arrivé à la sacristie, posa la
même
question au prêtre, qu’il lui répondit qu’il ne connaissait
personne de cette description.
Un
dépité le pauvre gars déçus ce mis à traverser le cimetière
tout proche.
Et
qu’elle ne fut pas sa stupéfaction, quand sur une tombe il vit la
photo de sa belle.
Bizarrement,
la tante Elise dans les Hautes Alpes, me raconta quarante ans plus
tard
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