L'âme et l'ego.....







      Après maintes années d'études, de réflexions, de conversations,  il

      m'est  apparu  la  vision d'un plan global précisant la position de

      L’homme sur Terre, plan incluant son CORPS, son EGO et son AME.



      Il  semble  en  effet  que l’ego de l'homme, entité instinctive qui

      fait que l'homme ne pense qu'à lui, existe pour assurer  la  survie

      de  l'homme qui le possède.  L’ego est ainsi à la base du sentiment

      de propriété:  si un homme ne possède rien, il semble être  désarmé

      et sans protection.  En effet il serait vite le jouet de quiconque.

      L'égo en étant le moteur de la psychologie de  l'homme,  lui  donne

      force  et assurance dans les échanges relationnels.  Par exemple la

      capacité à soutenir un dialogue en faisant  valoir  ses  idées,  le

      cran  et  la  force nécessaire pour se défendre, la prestance qu'il

      faut pour diriger une  équipe.   Le  terme  "équipe"  englobe  tout

      groupement  d'hommes, depuis la famille jusqu'à l'entreprise.  Sans

      égo, l'homme serait donc  une  marionnette.   Je  dirais  même,  un

      végétal.   Car  l'égo  est  déjà présent chez l'animal: l’instinct

      grégaire, l'instinct de survie et malheureusement aussi  l'instinct

      de  possession découlent directement de l'égo.  Il suffit de penser

      aux  abeilles,  aux  fourmis,  aux  écureuils  qui  engrangent   la

      nourriture  et  la  défendent contre les prédateurs pour comprendre

      que l'égo a réellement un rôle à jouer, je dirais même une tâche  à

      assurer.   Cependant  doit-on  devenir  son esclave ?  Puisque nous

      avons une conscience, une capacité de  réflexion  que  les  animaux

      n'ont  pas,  (je ne dis pas qu'il sont dépourvus de sentiment ni de

      possibilité d'acquisition de connaissance) donc puisque nous  avons

      nous   autres   hommes   une  raison,  une  faculté  d'analyse,  ne

      pouvons-nous pas maîtriser cet égo ?  Le replacer à sa  destination

      première,  c'est à dire d'assurer la survie ?  Il faut le maintenir

      dans le cadre de son assignation.  Ce n'est qu'à ce moment-là qu'on

      peut  parler  d'âme.   L'âme  nous la percevons pendant les moments

      d'extase, même minimes, comme le sentiment qui nous envahit  devant

      un  paysage,  le  sentiment  qui nous envahit quand la réponse à un

      problème qui nous tracassait depuis  longtemps  émerge  dans  notre

      esprit,  sans  parler de l'amour.  Qui n'a rien ressenti quand il a

      pu rendre service et que ce  service  a  été  bénéfique!   J'écarte

      absolument  le  plasir  qu'on  a  à  voir  un sourire ou à entendre

      'merci' car celà relève de l'égo qui est ainsi flatté!  Le  plaisir

      ou  la  peine que l'on a quand on apprend des événements heureux ou

      malheureux chez  autrui  relève  directement  de  l'âme,  c'est  la

      compassion,  mais  l'égo  est insensible à ce sentiment et l'ignore

      parce qu'il n'y est pas impliqué.



      Parlons  alors  de  l'âme.   Si  elle  existe,  elle  doit avoir un

      commencement et une fin.  Dans le plan global qu'il m'a  été  donné

      d'entrevoir,  l'âme  est  une  entité  qui véhicule d'un corps à un

      autre, suivant un processus parfaitement compréhensible.  On peut y

      croire  ou  non,  mais  cela tient pourtant de la logique.  Si l'on

      admet que DIEU préexiste à tout, la naissance d'une âme  serait  un

      désir   de   connaître   les   sensations,   l'âme  n'ayant  aucune

      sensorialité, la matière a été créée dans ce but.  D'après Einstein

      et  bien  d'autres  savants,  la matière n'est qu'une concentration

      d'énergie.  Cette concentration est telle que des  particules  sont

      apparues,  se sont combinées en atomes, molécules, protéines, corps

      organiques élémentaires et pour finir en homme.  Les hommes et  les

      chiens  par  exemple  sont  composés  des  mêmes  atomes.  Seule la

      répartition de ceux-ci est différente et  permet  de  voir  ici  un

      chien,  ici un homme.  Il en est de même d'une bouse de vache, d'un

      diamant, de la chose la plus exécrable à la plus délicieuse.  Toute

      la  matière  est  énergie.   Notre  perception  de  la  matière est

      illusoire car nous nous bornons aux formes, aux odeurs,  aux  sons,

      aux  contacts, aux goûts pour déterminer des objets qui ne sont que

      des  manifestations  d'énergie.   Ce  sont  nos  5  sens  qui  nous

      permettent  de  concevoir  des  objets.   Mais cette conception des

      objets ne regarde que l'homme.  Si on fait abstraction de  l'homme,

      qui  peut  dire  que les objets sont encore des objets?  Ce ne sont

      plus que des tas d'énergie.  La notion d'objet part  avec  l'homme.

      Une  paire  de  jumelles  ne  voit  rien  sans qu'il y ait des yeux

      derrière l’oculaire.  De  même  qu'on  ne  peut  rien  peser  sans

      instrument  de  pesage!   L'entité animique préexistante a créé la

      matière  par  concentration  d'elle-  même  en  une   multitude   de

      particules et il faut bien comprendre l'aspect divin de la matière.

      Elle n'est ni satanique ni même inutile, la matière a  comme  l'égo

      un  rôle  à jouer, une tâche à assurer.  Une âme qui veut connaître

      l'expérience des sens accomplit une involution:  le contraire d'une

      évolution.   En  connaissant les sens, par des interactions avec la

      matière, elle produit des effets pouvant lui porter tort.  Ce  qui

      se  passe  effectivement.   La  notion de péché originel traduit ce

      désir initial de connaître l'expérience des sens.  En  effet  l'âme

      enchaînée  à  la matière par ses actes devra s'en libérer pour être

      réintégrer à DIEU.  Ce processus de  réintégration  passe  par  une

      série  de  réincarnations, car son rachat ne peut se faire que dans

      la matière.  Il ne viendrait à l'idée de personne de  rembourser  à

      la  banque X les dettes contractées à la banque Y.  C'est donc dans

      la matière que se fait la purification  des  âmes,  il  n'y  a  pas

      d'autre enfer que l'existence matérielle.  Ainsi, une âme s'incarne

      à la naissance d'un être, elle vit en parallèle  de  l'égo  de  cet

      être,  elle  est  complètement  ignorée  voir  bafouée par cet être

      qu'elle occupe, et elle doit se purifier  en  espérant  que  l'être

      qu'elle  occupe  veuille  bien acquérir des connaissances.  D'où le

      conflit dramatique entre l'âme  et  l'égo.   Chacun  voulant  tirer

      l'être  à soi.  En fait c'est un faux problème: l’âme a absolument

      besoin du corps pour progresser et  l'égo  est    pour  justement

      préserver  ce  corps afin qu'il soit disponible à l'âme.  L'erreur

      de l'égo c'est qu'il cherche à se substituer  au  corps  qu'il  est

     censé  protéger.  L'égo ignore l'âme, et ne saisit pas bien pourquoi

      il doit protéger ce corps.  Il croit que  c'est  pour  lui  et  est

      ainsi  victime d'une véritable distorsion.  Quand un être n'est pas

      assez évolué spirituellement parlant, son égo est fort et  son  âme

      faible.   Plus  celle-ci  est  évoluée  (nous  ne  parlons  pas  de

      l'instruction d'un individu mais de celle de l’âme qui l'habite,  un

      illettré  peut être habité par une âme des plus brillantes!) plus le

      conflit âme-ego devient crucial  voire  cruel:   quand  advient  le

      suicide,  il  y  a  bien  cruauté!   Quand  l'homme par son travail

      spirituel  parvient  à  cantonner  son   ego   dans   le   contexte

      initialement  prévu,  il  arrive  à  libérer non pas 'son âme' mais

      l'âme qui l'habite.  Beaucoup de gens parlent de leur âme.  Mais si

      l'âme  dont  ils  parlent  est  bien  liée à leur corps depuis leur

      naissance, ce n'est pas la leur.  Leur égo leur fait croire  qu'ils

      ont une âme bien à eux.  Ainsi l'égo assure son salut en cachant la

      réalité de l'âme.



      J'en profite pour préciser que c'est l'âme qui  se  réincarne:   ce

      n'est  pas nous. Notre corps finit bien en pâture au vers de terre,

      et notre égo disparaît à la façon  d'un  bruit  qui  cesse.   L'âme

      emporte  avec  elle notre mémoire qu'elle cumule avec celle acquise

      dans des existences précédentes.  C'est pourquoi certains individus

      plus  entraînés  que  les  autres  arrivent  à  connaître leur vies

      précédentes.  Mais c'est une mauvaise interprétation, ce n'est  pas

      leur vie précédente: encore une fois leur égo qui leur a déjà fait

      croire que l'âme qui les  habite  est  la-leur,  leur  fait  croire

      maintenant  que  ce  sont  eux  qui ont déjà vécu.  Et bien non, ce

      n'est que cette âme.  L'égo aimerait bien qu'on  ne  parle  que  de

      lui,  et si la réincarnation existe, c'est bien sûr lui qui devrait

      se réincarner!  Mais il ne peut pas: pour lui  la  mort  c'est  la

      fin,  c'est  pourquoi  il  assure si bien la survie.  L'égo rejette

      donc en bloc l'idée de la réincarnation,  et  même  de  l'âme.   Si

      beaucoup  d'individus sont sceptiques incroyants ou athées, c'est à

      cause de leur égo, c'est tout.  Je ne blâme  pas  cet  égo:   c'est

      grâce  à lui qu'on ne gobe pas n'importe quoi, grâce à lui qu'on ne

      prend pas des vessies pour des lanternes, grâce à lui qu'on est pas

      des moutons de Panurge.  Mais s'il te plaît cher lecteur, si tu te

      reconnaît comme incrédule, ce qui est ton droit,  fait  abstraction

      de ton égo le temps de cette lecture!  Laisse-toi pénétrer de cette

      logique implacable parce-que bien  réelle,  bien  plus  réelle  que



      notre   existence  sur  Terre  en  tant  que  corps  ballotté  entre

      souffrance et joie.  Une foule d'incroyants  ont  dit  spontanément

      'il y a bien un dieu' parce qu’un événement heureux leur est arrivé,

      et une autre foule de croyants on renié Dieu devant  la  souffrance

      de  leur  parent mourant ou tordu de douleur par la maladie.  Cette

      existence corporelle n'est pas réelle:   ceux  qui  rejettent  Dieu

      devant  la  souffrance,  les  guerres, les catastrophes s'imaginent

      avoir affaire à un sadique universel qui a bâti se monde pour jouer

      au  soldats  de  plomb!   Alors  faites  taire un moment votre égo:

      l'aveuglement de votre  conscience  c'est  sa  protection  majeure.

      Comme  je  l'ai  dit  plus haut, pour lui la mort c'est la fin.  Il

      redoute la mort et il voit très mal qu'on s'occupe de l'âme  à  son

      détriment:   ça ressemble à sa mort.  C'est à cause de lui que nous

      avons peur de la mort.  Il y a même des gens qui ont plus  peur  de

      la  mort  que de la douleur.  Pourtant si l'euthanasie existe c'est

      que la mort peut être une libération préférable au maintien de vie

      dans  la  souffrance.   Ami  lecteur sceptique, fait taire ton égo,

      relis ce texte d'un oeil nouveau,  tu verras de qui tu as été  dupe

      depuis ta naissance.



      Ce  qui  ressort de tout ce qui a été dit jusqu'à ces lignes, c'est

      que le corps doit tout faire pour libérer l'âme  qui  est  en  lui.

      Cela  irrite  l'égo au point qu'au lieu de céder à l'âme il préfère

      tuer  l'être  humain  par  suicide.   On  pourrait   supposer   que

      l'affaiblissement  délibéré de l'égo pourrait faciliter les choses,

      mais on constate que la fonction de survie ne s'effectue plus et on

      assiste  au  laisser  aller  qui aboutit à la clochardisation.  Non,

      l'égo il faut le maîtriser  mais  surtout  ne  pas  chercher  à  le

      vaincre  en  l'attaquant  de  front.   Tous  les grands maîtres des

      sociétés initiatiques  le  savent  et  c'est  pourquoi  dans  leurs

      enseignements  il  y  a  une part plus qu'importante de rituels, de

      symboles et autres travaux qui tous sont destinés à fatiguer  l'égo

      par  surnutrition.   En effet l'égo est flatté quand on lui soumet

      des études sur des thèmes mystérieux,  importants,  relatifs  à  la

      société,  voire  politiques,  religieux et autres.  Mais suivant la

      quantité de ce qu'on lui soumet, il finit par s'épuiser sans réagir

      car  aveuglé  par  la  flatterie.   C'est pourquoi il faut toujours

      avoir un maître avec  soit  pour  l'étude  spirituelle.   En  effet

      l'épuisement  de  l'égo mène à la désagrégation de l'être humain et

      finit par sa mort.



      Le  maître  qui  lui,  est  informé  de tout cela, va nourrir l'âme

      pendant l'épuisement de l'égo, de façon à ce  qu'elle  pré-émane  et

      reprenne  les fonctions de l'égo mourant, sans ses distorsions:  la

      cruauté,  la  jalousie,  l'avarice,  l'inquiétude,   les   maladies

      psychosomatiques,  les allergies, les obsessions, les perversions,

      tous les  dérèglements  possibles  qui  sont  imputables  à  l'égo.

      L'homme qui a perdu son égo en gagnant une âme n'est pas détruit au

      niveau personnalité comme on pourrait le croire.  Rien à voir  avec

      la  drogue, les sectes, les camps de concentrations où on assiste à

      une dépersonnalisation des individus.  L'âme qui a pris  le  devant

      de  la  situation  garde  en  elle  toute la mémoire, le savoir, la

      culture et la prestance de l'individu:  elle en fait  au  contraire

      une  personnalité  des  plus  riches car elle s'exprime d'une façon

      totalement détachée, avec un jugement particulièrement  pointu,  et

      surtout  un rayonnement intellectuel remarquable.  On est loin d'un

      pauvre paumé, shooté, ivrogne, clochard, névrosé, maniaque,  etc...

      En côtoyant beaucoup de monde, on apprend à distinguer qui de l'égo

      ou de l'âme prédomine chez l'individu.   C'est  arrivé  à  tout  le

      monde de le ressentir, parce que ceux chez qui l'âme prédomine sont

      suffisamment nombreux, et témoignent indirectement que notre  sujet

      est bien réel.



      Néanmoins l'âme libérée qui est maintenant en avant plan continue à

      assurer  la  survie,  mais  elle le fait différemment: le dialogue

      d'âme à âme dont on n'a pas encore parlé existe bel et  bien.   Par

      exemple  les voyants s'enservent pour lire "en" quelqu'un.  De même

      les saints qui dialoguent avec les animaux, sainte Blandine  qui  a

      été  épargnée  des  lions  dans  l'arène.   Il s'en suit que l'être

      humain qui a  par  son  travail  sur  lui-même,  libéré  l'âme  qui

      l'habitait  se  trouve  protégé  par un ange gardien.  Cette notion

      d'ange gardien n'a rien de farfelu, elle vient de là,  même  si  le

      commun  des  mortels  ignore  tout  çà.   C'est  par l'intuition de

      certains que cette idée d'ange gardien a pris naissance..  Ceci est

      une  espèce de remerciement car le corps humain est condamné à mort

      dès sa naissance et l'âme ne prolongera  pas  la  vie  au-delà  du

      dégoût de vivre.  Car avec la décrépitude occasionnée par l'âge, le

      désir d'abandonner la vie existe...  Disons que la vie devient plus

      douce, comme ouatée.  Il se peut même que l'humain ait des visions

      paradisiaques, qu'il entende des musiques séraphiques, qu'il  sente



      des  parfums  suaves,  qu'il  goûte des nectars délicieux, et qu'il

      ressente des caresses maternelles!  Bref, tout ça pour dire que ses

      5  sens  seront  exaltés,  l'âme  qui est en lui ayant traversé des

      milliers d'incarnations, après être involuée puis évoluée grâce  au

      courage  des  différents corps qu'elle a incarnés est passée maître

      dans le domaine des sens et gratifie ainsi son dernier véhicule.



      L'âme  incarnée  doit apprendre les exigences de la vie matérielle,

      elle sera donc parfois dans une femme, parfois dans un  homme,  car

      elle, en tant qu'âme, n'est ni l'un ni l'autre.  Pendant sa période

      d'évolution, les corps qu'elle occupera et qui seront choisis avant

      leur  naissance  pour optimiser son évolution, sont condamnés à une

      vie plus ou moins  éprouvante  en  fonction  de  ce  qu'il  y  a  à

      rattraper  et  ce  qui  reste  à  faire.  L'âme choisit donc l'être

      humain qui lui semblera assez solide tant en force qu'en  caractère

      pour assumer cet œuvre.  Mais l'humain n'en est point obligé:  nul

      n'est tenu par un faisceau  de  fils  comme  un  pantin,  le  libre

      arbitre  s'exerce pleinement.  C'est sa façon d'accepter ce qui lui

      vient qui permet à l'âme qui l'habite de progresser.  Le  moyen  le

      plus  courant  de  faire  progresser  l'âme  qui nous habite (et je

      répète ici, même si ça déplaît à l'égo du  lecteur,  que  c'est  la

      seule  raison  de notre existence) est de nous comporter à peu près

      comme  le  veut  la  morale.   En  effet  la  morale  est  née   de

      l’insufflation  par  l'âme  aux  hommes  des principes sacrés de vie

      naturelle, spirituelle et parfaite, mais les hommes  ont  perçu  ce

      qu'ils  ont  pu!   C'est  pourquoi cette morale humaine instinctive

      n'est pas à cent pour cent calquée sur "ce qui est bon pour l'âme".

      La  morale  est une barrière efficace contre les caprices de l'égo,

      on lui doit bien çâ même s'il y a de quoi  redire.   En  effet  sur

      Terre il y a pratiquement autant de morales qu'il y a d’ethnies, ce

      qui comme on peut s'en douter, et cause de distensions, guerres, et

      par deux fois déjà, menace sur la Terre entière.  C'est pourquoi la

      meilleure façon de faire progresser l'âme c'est de se  tenir  à  la

      morale,  et  de  s'y  tenir  de  près.   N'étant  pas moraliste, je

      n'épiloguerais pas sur ce  sujet  car  il  sort  du  cadre  de  cet

      article.   On comprend maintenant le rôle social des religions:  en

      contenant le peuple autour d'un centre d'action  et  de  réflexion,

      les religions permettent aux âmes de progresser et travaillent donc

      à leur salut.  Un humain dont l'esprit  commence  à  s'éclairer  se

      braque  contre  les  religions,  car  leurs  actions  n'ont rien de

      cartésien.  Peut-être qu'après avoir lu les  lignes  qui  précédent

      vous  aurez une pensée moins dure envers les religions.  Elles sont

      faites pour le peuple, la masse,  non  pour  les  intellectuels  en

      quête  de  vérité  !   Leur  présence  est salutaire, nécessaire et

      constitue  un  excellent  tremplin  pour  en  savoir  plus  sur  la

      spiritualité  profonde,  qui  est et doit être cachée aux profanes.

      Quant aux intellectuels, qu'ils  sachent  que  le  bouche-à-oreille

      existe  !  Personne ne peut recevoir plus qu'il mérite mais on peut

      recevoir tout ce qu'on mérite.  Parfois il suffit de le demander...



      Mais il y a une autre façon d'aider l'âme hôte  à  progresser.   En

      effet  suivre la morale est bien mais c'est long, très long et cela

      nécessite plusieurs incarnations à cette âme.  La  meilleure  façon

      c'est  d'abord  de  ne  pas rejeter en bloc tous les écrits qui s'y

      rapportent.  Il est vrai que certains auteurs en ont  profité  pour

      faire  de  l'argent et ont écrit n'importe quoi pour vendre, ce qui

      déroute les pauvres chercheurs sincères, au point que  certains  se

      cabrent  et  finissent  athées.   Mais  pour  Dieu, pas celui d'une

      religion particulière mais celui qui est  au-dessus  de  l'univers

      entier,  un  athée  sincère est un terrain vierge.  La sincérité de

      cet athée fait qu'il est potentiellement cultivable,  autrement  il

      reste caduc.  Dieu peut toucher les athées par le biais de malheurs

      ou de joies: cette grâce  est  réelle  et  l'histoire  regorge  de

      conversions spontanées.





      Mais notre propos n'est pas là:  il faut se servir du  discernement

      pour écarter ce qui est mauvais de ce qui peut être probable.  Déjà

      cette volonté commence à réveiller l'âme.  Quand on apprend quelque

      chose  sur  le  sujet par une discussion avec un ami qui semble s'y

      connaître un peu, et qu'on ressent comme un écho en  soi,  il  faut

      s'en  souvenir.   Il  ne faut pas gober tout ce que dit cet ami qui

      semble être branché.  Il faut absolument ressentir  un  écho,  être

      marqué par la nouvelle idée.  Si cela se produit, il faut s'y tenir

      et mettre cette idée en pratique.  Beaucoup  de  gens  qui  renient

      Dieu  sont  encore plus loin d'admettre qu'il puisse nous faire des

      signes.  Cependant ils sont incapables d'expliquer le  hasard.   Or

      le  hasard est justement le moyen de communication de Dieu.  Si une

      idée nous a réellement marqués comme je le disais plus  haut,  elle

      peut-être  bonne  ou mauvaise.  Le débutant n'est pas encore assez

      exercé pour le savoir.  La Providence intervient par  le  biais  du

      hasard,  et  au bout d'un peu de pratique de cette idée, on perçoit

      si elle est bonne ou mauvaise, par  l'observation  de  coïncidences

      qui ne regardent que l'intéressé.  Point n'est besoin d'en parler à

      l'entourage qui de toutes façons ne percevra rien.  Suivant ce  qui

      arrive,  gratification  ou  répression,  il convient de noter ou de

      rejeter cette idée.  Ainsi se fait la progression vers  la  vérité.

      Mais  sans  maître  reconnu auprès de soi, ce mode d'acquisition de

      connaissance est très dangereux:  l'égo peut intervenir et  fausser

      l'interprétation, condamnant le sujet en question à la folie, si ce

      n'est la  mort.   C'est  quand  même  autre  chose  que  de  suivre

      simplement  la  morale!  Si nous parvenions à re-situer notre égo à

      sa position première, nous libérerions peu à peu l'âme qui  est  en

      nous,  lui  permettant  de  prendre  le  devant,  nous serions bien

      meilleurs!  Bien plus performants, plus justes, plus  libres.   Ah,

      ce  mot qui fait que tout le monde perd la tête en l'interprétant à

      sa façon!  La liberté est en nous.  La chercher à l'extérieur, dans

      des  groupements,  des  associations,  des  religions  etc...   est

      parfaitement vain.  Cela aide par l'échange d'idée, ou le fait qu'à

      plusieurs  on  est  plus fort, mais il ne faut pas perdre de vue le

      triangle "corps - égo - âme":  le salut n'est et  ne  peut  qu'être

      individuel,  et  il ne s'agit pas de sauver le corps pour le corps,

      mais sauver le corps pour sauver l'âme qui l'habite.



      la vrai révolution, c'est de combattre l'ignorance  en  instruisant

      ses  semblables  de  la  réalité  spirituelle  de  l'homme.  Pas en

      faisant valoir les prérogatives de son  égo  par  la  force  et  la

      violence:   l'histoire  montre  que tout ce qui a été gagné par ces

      moyens est reperdu peu de temps après.






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