Les véritables Rose+Croix
Les véritables Rose+Croix d’autrefois ne pensaient pas comme lui …
Au surplus occulte, martiniste, maçon, templier, Kabbaliste et gnostique, l’auteur de
ces lignes s’excuse auprès de certains de ses lecteurs, qui désireraient (ou simplement
souhaiteraient) le voir se réserver pour telle manière de leur choix ! Les mystiques déplorent
le voir publier des ouvrages d’occultisme, les occultistes déplorent le voir rédiger des livres de
mysticisme, et les Francs-maçons parfois regrettent qu’il ne consacre pas uniquement au
symbolisme, hautement ésotérique, de leur rites séculaires. Le dit auteur s’excuse auprès de
tous. Mais les raisons qui l’incitent à publier à telle époque tel ouvrage, et à tel autre moment,
tel autre livre, ces raisons ces raisons doivent demeurer secrètes.
Que tous les lecteurs se rassurent, il existe pour tout ceci, des motifs parfaitement
valables et sérieux, motifs qui donnent néanmoins demeuré obscur…
Grâce donc à ces Oraisons secrètes, merveilleusement composées ou sagement
recueillies, reposant sur des traditions ésotériques qui leur permettent de faire vibrer, en un
autre « plan » l’archétype initial auquel elles se rattachent, grâce à elles, le Rosicrucien
authentique pourra oeuvrer, à chaque instant de sa vie et en toute circonstances prévisibles, au
plan général de la Rose+Croix Universelle.
Dès qu’un problème se posera pour lui, dans le cadre de cette action occulte à laquelle il a
librement consenti de collaborer, le rosicrucien n’aura qu’à se souvenir de l’existence de ce
formulaire, dont le forma, d’ailleurs, lui permettra de l’avoir constamment sur lui ou à la
portée de main, il sera certain d’y trouver l’oraison ésotérique propre à résoudre le problème
posé, la rencontre d’un infirme, d’un miséreux, d’un animal blessé, le soulagement d’un
malade, l’assistance à une famille éprouvée, l’arrêt d’un fléau naturel, etc…, pour toutes ces
choses, il rencontrera en ce petit livre, la possibilité d’une action bienfaisante, efficiente,
désintéressée, et que nous lui recommandons de conserver secrète.
Car comme le maléfice le plus redoutable réclame le secret pour être réellement efficient, de
même la bonne action ne sera que plus réelle et plus profonde si elle est accomplie dans le
secret.
Indépendamment de ces buts particuliers, il est évidement que ce formulaire est également un
bréviaire, et que le Rosicrucien pourra l’utiliser ainsi.
La récitation quotidienne de tout ou en partie de ses chapitres, si elle est accomplie par
des milliers de Frères, est à même, à la longue de modifier la marche des événements
banalement prévisibles. « La foi est la substance des choses espérées… », Nous dit Saint Paul.
Mais c’est surtout à ceux qui seront à même de pratiquer les méthodes données dans
le tome premier de notre ouvrage, l’Alchimie Spirituelle, et surtout à ceux qui pourront
appliquer les techniques spéciales qui font l’objet dans le tome second, que nous avons songé
en publiant ce formulaire.
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Nous ne publions pas, toutefois, certaines oraisons et formulaires très occultes,
véritables procédés d’action, et qui constituent quant à certaines de terribles armes Spirituelles
aux mains de la Rose+Croix.
Ces clés et formules seront remises par nos soins, ultérieument, à un très petit cercle de Frère
dument choisis, en fonction de la doctrine générale et du plan de l’Ordre. C’est Frères ne
seront pas choisis par nous, mais bien par ceux, qui de l’autre côté du voile, continuent de
veiller et sur les hommes et sur le monde, en un mot, par les Maîtres Passés, les seuls
véritables Supérieurs Inconnus…(1)
(1) Ce principe n’est pas nouveau. Dans l’Ordre des Elus Coëns, que constitua au
XVIIIème siècle don Martinez de Pasqually et qui fut le berceau du martinisme.
C’est par une cérémonie théurgique, que Réaux-Croix (le plus haut degré de l’Ordre)
apprenait de la « Chose » si le candidat, parvenait au seuil de cette ultime ordination, est ai
refusé ou accepté, c’était un glyphe lumineux, manifesté par la bougie de cire figurative de
« l’Ange du lendemain » qui donnait la réponse…
a) Aperçus sur l’Ordre
Le lecteur qui désire étudier l’histoire du mouvement rosicrucien, (les véritables, celui
des XVIIème et XVIIIème siècles, et non pas certaines « reconstitutions » américaines
modernes (1) aura intérêt à lire le très beau livre que Sédir consacra à cette question
sous le nom de « Histoire et Doctrine des Rose+Croix ».
Nous y ajouterons F.Wittemans : Histoire des Rose+Croix ; notre études : Templiers et
Rose+Croix, et ainsi le profane serra très suffisamment documenté sur la question.
Leur programme peut se résumer ainsi :
Guérison des malades, aide anonyme aux individus et aux sociétés humaines ou état,
lorsque leur cause est juste ; action politique tendant à l’établissement d’un vaste état
Universel européen d’abord, puis mondial(2)
(1) Ce sont toutefois de bonnes écoles d’occultisme, et leurs membres sont parfaitement
préparés à l’entrée dans les grands Ordres Initiatiques traditionnels, nous tenons à le
souligner ici.
(2) Il est bien évident que l’établissement d’un Etat mondial et le retour à un christianisme
plus près de sa source, ces deux postulats de départ, impliquent ipso facto la
disparition des monarchies héréditaires et l’établissement dans le monde entier d’une
sociologique réellement chrétienne, programme que l’Eglise Catholique elle-même,
sous la poussée de certains évêques, épouse et épaule depuis plusieurs années avec ses
propres encycliques, mais qui est également combattu avec violence par les milieux
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intégristes, religieux et laïques. Sans doute ignorent-ils volontairement la parole du
Christ : « Ce qui est élevé devant les hommes est une abomination devant Dieu… »
(Luc, XVI, 15.)
Action religieuse, tendant un retour à un christianisme plus pur, plus près de sa source, et
surtout dépouillé de l’imagerie exotérique habituelle ; enfin et par l’action de frères de la
Rose+Croix, réintégration de l’homme et de la nature entière dans son état primitif. Ce
programme a était confié à des organisations moins mystérieuses, plus près du monde
profane. Parmi ces mouvements initiatiques, nous nous citerons les plus connus : le
Martinisme, la Franc-Maçonnerie. Si étrange paraisse notre affirmation, les deux branches de
la Franc-Maçonnerie, rationaliste, collaborent toutes les deux à la réalisation du programme
général des Rose+Croix, dans le plan politique et sociologique. Le Martinisme s’est vu
confier une tâche particulière, plus occulte et plus ésotérique, pour la réalisation de leur vaste
plan, couvrant nécessairement de leur vaste plan, couvrant nécessairement plusieurs siècles
des temps moderne, les Rose-Croix ont utilisé l’ensemble des connaissances occulte
traditionnelles ; Alchimie et spagirie, Magie Théurgie, Astrologie, naturelle et surnaturelle.
Leur doctrine est un combiné de gnose chrétienne et de kabbale judaïque. Ce sont, en fait, des
kabbalistes chrétiens.
Le fondateur légendaire, Christian Rosenkreutz, qui aurait vécu au XIII éme siècle, en
Allemagne, a jusqu’à présent échappé à toutes les recherches et conclusions scientifiques
sérieuses. En fait il s’agit d’un hiéronyme. L’hébreu rôz (rosah) signifie secrets, rosen signifie
prince, et en la même langue, korôz signifie héraut. C’est ainsi que Keraziel, en hébreux
héraut de Dieu, et dans l’angéologie juive, le nom de l’Ange de la proclamation. Ainsi
Rosenkreutz ne serait nom germanique qu’n apparence ; en réalité il s’agit d’un nom de
fonction, par déformation de l’hébreux rosah korôz, signifiant ainsi héraut du secret, ou héraut
secret, ce qui qualifie parfaitement la fonction des Rose+Croix. Mais quel secret ? Ce nom
désigne Dieu lui-même, dans les écritures ésotériques ; qui s’agisse de Siphra DiDzéniutha,
des commentaires de la traditionnelle Gemara, du Talmud ou des écritures saintes, tout
particulièrement le livre de Daniel (II,19), Dieu est son secret lui-même… Le Rosah Korôz de
la Rose+Croix n’est que le Héraut de Dieu, et à ce titre, le véhicule de l’Ange Keraziel.
On observera que Rosen (signifiant prince), donne une signification très proche :
Prince-héraut, avec Rosen Korôz. Quant au Prince du Royal-Secret, de la Franc-Maçonnerie
(Rite d’Heredom et Rite Ecossais), source de tant de fines plaisanteries chez les antis maçons,
il a un rapport évident avec le plan rosicrucien primitif et ses réalisations politiques.
* * *
Le Sacramentaire que nous publions ici est particulier à une des branches de la
Rose+Croix générale, celle dite des Rose+Croix d’Orient. Nous avons effleuré cette question
dans un précédent ouvrage (1) et nous bornerons à renvoyer le lecteur à certains chapitres qui
seront relus avec fruit, tels ceux sur Elias Artista, La Rose sur la Croix ou le secret des
symboles, et La Rose+Croix, dans lequel nous rappelions le rôle joué auprès d’Henri IV par le
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Rose+Croix Irénée Philalèthe, qui lui inspira son « grand dessein » d’abaissement de la
maison d’Autriche et de la création d’une sorte de ligue européenne.
1) Templiers et Rose+Croix, Adyar, Paris 1955.
Gérard Heym dans la revue Initiation et Science (1963, n°57), a cité l’Ordre des Frères
Asiatiques, dit encore Chevaliers de Saint- Jean l’Evangéliste, réorganisé vers 1750, puis
vers 1780, et donc le berceau se situait à Thessalonique. Il s’agit en fait des Frères de la
Rose+Croix d’Orient, Papus (le Docteur Gérard Encausse) avait reçu, avant 1914, d’un
membre du Suprême Conseil de l’Ordre Martiniste, qui avait lui-même reçu au Caire, la
Filiation desdits Rose+Croix d’Orient. Nul autre que Papus ne la posséda, pas même
Teder, son successeur, au sein du Martinisme d’alors.
Il convient d’ailleurs d’observer que l’Asie n’a rien à voir avec cet Ordre de chevalerie
ésotérique. Il s’agit en fait de la contraction des lettres désignant la qualité, de façon à
constituer un sigle, une abréviation.
En effet, le Candidat à son entrée dans l’Ordre, recevait l’ordination d’Eques A Sancti
Joannis Evangélistae, mots dont les Initiales regroupées, donnent EASIE. Le Manteau
d’Ordre était noir, doublé intérieurement de blanc, le tout en laine, tombant à quelques
doigts du sol. Le noir, à l’extérieur, signifiait selon la tradition classique : prudence,
sagesse, constance dans l’adversité et les périls, humilité, connaissance cachée. Couleur
du deuil il signifiait que l’initié était mort au monde. A l’intérieur, le blanc signifiait la
lumière intérieure, la vérité absolue, la régénération dans et par l’au-delà, la pureté de
l’âme. Sur l’épaule, le manteau d’Ordre était frappé d’un chrismon rouge, le chrismon
primitif, cité par Saint Jérôme et qui se présente ainsi qu’un X superposé à I majuscule.
Sous le Manteau, l’Eques portait un sautoir et un bijou particulier (1)
Selon un document figurant en nos archives privées, et qui émane de celui qui transmit
cette ordination à Papus, c’est à la Rose+Croix d’Orient que ce rattacherait l’ordination
conférée par don Martinez de Pasqually à ses Réhaux+Croix, au XVIIIème siècle.
Parallèlement, ce mouvement suscita la méthode de la voie intérieure, diffusée par L.Cl.
de Saint-Martin, et qui repose sur l’Alchimie matérielle, transposée dans le plan spirituel.
Nous pouvons signaler que deux villes étaient particulièrement importantes pour les
Chevaliers de Saint Jean l’Evangéliste : en Italie : Venise, et en France : Marseille.
Aujourd’hui encore, la crypte de Saint-Victor et sa célèbre Vierge Noire jouent un rôle
éminent pour ce qui subsiste de l’Ordre, et bien peu de gens sens doutent ! Car la Vierge
Noire, de Saint Victor comme d’ailleurs, est la Patronne de l’Ordre.
1) Dans les Assemblées Chapitraires, bien entendu. Ce bijou était noir et blanc, le
coté blanc se portait contre la poitrine
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Le présent sacramentaire est composé de prières dont certaines remontent aux
premiers siècles de l’ère chrétienne. D’autres sont plus récentes. La majorité de ces Oraisons
repose sur une règle occulte qu’Agrippa évoque en sa célèbre Philosophie Occulte. L’Ecriture
Sainte est un recueil de faits historiques qui ont leurs racines dans le monde des archétypes.
Pour rendre plus efficiente toutes oraison, il est donc nécessaire de la rattacher au fait auquel
elle peut se référer, et donc à son archétype céleste. Ainsi, pour une traversée maritime
paisible, la prière devra évoquer (ce mot parle…) la traversée de la Mer Rouge par les
Israëlites conduits par Moïse. Parce que cette traversée n’est pas seulement un fait historique,
mais aussi l’Image Permanente du cheminement des Ames Humaines, traversant les
mystérieuses « eaux » dont parle la Genèse, et se dirigeant vers la Cité Céleste.
Choses étrange, certaine de ces Oraisons sont apparues à une date relativement récente
(XVIème siècle) dans le sacramentaire de certaines grandes Eglises. Communication ?
Indiscrétion ? Mystère…
L’original de ce sacramentaire (un cahier d’écolier), était rédigé en grec. Il fallut le
faire traduire, puis, de la traduction littérale, passer à une forme plus littéraire, et adapter
certaines Oraisons à la vie moderne. C’est ainsi que la bénédiction de la monture du voyageur
est devenue celle d’un véhicule. Néanmoins, nous espérons que tel quel, ce formulaire sera
accueilli avec faveur par les Kabbalistes, gnostiques, martiniste, et tous les mystiques
chrétiens hétérodoxes, et ne relevant pas d’une grande Eglise.
Enfin, nous avons cru bon de compléter ce travail par quelques formules ou Oraisons
d’exorcismes particuliers, que ne comportait pas le manuscrit original et que le lecteur sera
heureux de voir ajoutés à l’ouvrage primitif.
Ainsi que nous l’avons dit dans la note préliminaire sur les Rose+Croix, ceux-ci,
familiers de toutes les connaissances occultes, les ont utilisées, au XVIIème et XVIIIème
siècles, pour mener à bien la mise en route de leurs plans. Il n’est donc pas surprenant de voir
le présent sacramentaire complété d’un ensemble de formes rituelles. Que le lecteur ne
néglige pas ces dernières, sous le fallacieux prétexte d’une « simplicité » de bon aloi ! Les
rites sont les véhicules et les amplificateurs de puissance du verbe humain.
Il est d’usage, selon la traduction qui nous fut communiquée, que l’Opérant soit
dépouillé du maximum de vêtements profanes et de tous objets métalliques. Il revêt alors une
aube de lin blanc, et une cordelière de même nuance. Il est chaussé de sandales réservées
strictement à ces opérations. Pour les Oraisons, il opère tête nue. Pour les exorcismes, il est
coiffé d’une capuche liée à l’aube, ou d’un amict de lin. Il opère devant un autel ainsi
composé : une nappe de soie jaune d’or, sur laquelle est posé l’Evangile de Jean, ouvert au
premier chapitre, flanqué de deux flambeaux garnis de cierge de cire d’abeille. L’original ne
parlait pas d’encens, mais nous estimons qu’il s’agit d’une omission du copiste, et qu’un
encensoir ou un brule-parfum, garni de braises, une navette à encens, permettrons de créer une
atmosphère plus mystique et plus efficiente.
Nous ajouterons que l’usage d’honorer l’Evangile et de lui faire assumer le rôle de
condensateur de la présence du Christ, était déjà connu aux temps des empereurs d’Orient. A
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Le présent sacramentaire est composé de prières dont certaines remontent aux
premiers siècles de l’ère chrétienne. D’autres sont plus récentes. La majorité de ces Oraisons
repose sur une règle occulte qu’Agrippa évoque en sa célèbre Philosophie Occulte. L’Ecriture
Sainte est un recueil de faits historiques qui ont leurs racines dans le monde des archétypes.
Pour rendre plus efficiente toutes oraison, il est donc nécessaire de la rattacher au fait auquel
elle peut se référer, et donc à son archétype céleste. Ainsi, pour une traversée maritime
paisible, la prière devra évoquer (ce mot parle…) la traversée de la Mer Rouge par les
Israëlites conduits par Moïse. Parce que cette traversée n’est pas seulement un fait historique,
mais aussi l’Image Permanente du cheminement des Ames Humaines, traversant les
mystérieuses « eaux » dont parle la Genèse, et se dirigeant vers la Cité Céleste.
Choses étrange, certaine de ces Oraisons sont apparues à une date relativement récente
(XVIème siècle) dans le sacramentaire de certaines grandes Eglises. Communication ?
Indiscrétion ? Mystère…
L’original de ce sacramentaire (un cahier d’écolier), était rédigé en grec. Il fallut le
faire traduire, puis, de la traduction littérale, passer à une forme plus littéraire, et adapter
certaines Oraisons à la vie moderne. C’est ainsi que la bénédiction de la monture du voyageur
est devenue celle d’un véhicule. Néanmoins, nous espérons que tel quel, ce formulaire sera
accueilli avec faveur par les Kabbalistes, gnostiques, martiniste, et tous les mystiques
chrétiens hétérodoxes, et ne relevant pas d’une grande Eglise.
Enfin, nous avons cru bon de compléter ce travail par quelques formules ou Oraisons
d’exorcismes particuliers, que ne comportait pas le manuscrit original et que le lecteur sera
heureux de voir ajoutés à l’ouvrage primitif.
Ainsi que nous l’avons dit dans la note préliminaire sur les Rose+Croix, ceux-ci,
familiers de toutes les connaissances occultes, les ont utilisées, au XVIIème et XVIIIème
siècles, pour mener à bien la mise en route de leurs plans. Il n’est donc pas surprenant de voir
le présent sacramentaire complété d’un ensemble de formes rituelles. Que le lecteur ne
néglige pas ces dernières, sous le fallacieux prétexte d’une « simplicité » de bon aloi ! Les
rites sont les véhicules et les amplificateurs de puissance du verbe humain.
Il est d’usage, selon la traduction qui nous fut communiquée, que l’Opérant soit
dépouillé du maximum de vêtements profanes et de tous objets métalliques. Il revêt alors une
aube de lin blanc, et une cordelière de même nuance. Il est chaussé de sandales réservées
strictement à ces opérations. Pour les Oraisons, il opère tête nue. Pour les exorcismes, il est
coiffé d’une capuche liée à l’aube, ou d’un amict de lin. Il opère devant un autel ainsi
composé : une nappe de soie jaune d’or, sur laquelle est posé l’Evangile de Jean, ouvert au
premier chapitre, flanqué de deux flambeaux garnis de cierge de cire d’abeille. L’original ne
parlait pas d’encens, mais nous estimons qu’il s’agit d’une omission du copiste, et qu’un
encensoir ou un brule-parfum, garni de braises, une navette à encens, permettrons de créer une
atmosphère plus mystique et plus efficiente.
Nous ajouterons que l’usage d’honorer l’Evangile et de lui faire assumer le rôle de
condensateur de la présence du Christ, était déjà connu aux temps des empereurs d’Orient.
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