mardi 24 juillet 2018

La Nuée sur le Sanctuaire














La Nuée sur le Sanctuaire » porte, plus que toute autre oeuvre de d’Eckhartshausen, l’empreinte
de l’esprit dans ce qu’il a de plus clair, de plus pur, de plus lumineux », notait le
Dr Marc Haven dans sa Préface à l’Édition de 1914. Le présent texte n’en est pas une
réédition pure et simple. On a cherché à le débarrasser de nombre de germanismes criants et de
quelques contre-sens, afi n d’en rendre le contenu plus accessible à des cerveaux français sans jamais
en trahir la pensée – on l’espère du moins.
En dehors des Évangiles, il est peu d’oeuvres aussi qualifi ées pour répondre aux aspirations des
âmes assoiff ées de Vérité, et des intelligences que ne satisfont pleinement ni le formalisme rigide
des Cultes, ni les solutions ingénieuses et multiples – hélas, multiples ! – de la plupart des systèmes
à prétentions ésotériques.
Face aux faux adeptes avides de titres ronfl ants et experts en défi nitions sonores, aux Églises routinières,
aux Maçons entichés de régularité ou pressés de réformer le monde par l’extérieur ; indiff
érent aux charlatans de l’Occulte, étranger aux sectes pseudo initiatiques qui pullulaient alors
comme toujours, d’Eckhartshausen rappelle que l’Esprit souffl e où il veut, que le Verbe illumine
directement qui bon lui semble, sous la condition de mise en pratique de la formule – clé : « Aimer
Dieu par dessus tout, et le prochain comme soi-même ».
« Tout ce que je dis ici, affi rme l’auteur, n’est pas extravagance hyperphysique, mais vérité absolue,
que chacun peut expérimenter ». Et c’est parce qu’il en a fait lui-même l’expérience, laquelle l’a
rendu membre de la « Communauté lumineuse de Dieu », de l’Église intérieure du Christ, qu’il
peut avec autorité nous retracer le chemin étroit et direct qui mène au suprême Sanctuaire, encore
masqué à nos yeux par la « nuée » des opinions, des préjugés et des passions.
Le siècle qui s’ouvrait alors que d’Eckhartshausen rédigeait son livre se prit orgueilleusement pour
« le siècle des lumières ». Ni plus ni moins que le nôtre, et avec autant de déraison... Tout siècle
neuf se persuade aisément que la Sagesse est née avec lui !
Mais les vérités consignées dans la « NUÉE » ne sont ni d’un siècle, ni d’un autre : elles sont de
toujours. Et c’est pourquoi il se trouvera toujours des âmes pour les recevoir, des coeurs pour les
abriter. Depuis l’époque où parut ce livre, il semble bien que la nuée se soit encore épaissie autour
du Sanctuaire.
N’est-elle pas d’un des pontifes de la science du jour, cette phrase qui en résume à merveille l’esprit
: « L’HOMME N’EST RIEN MOINS QUE L’OEUVRE D’UNE VOLONTÉ LUCIDE...
IMPOSSIBLE, POUR LUI, DE SE LEURRER DE L’ESPOIR QU’IL PARTICIPE A QUOI
QUE CE SOIT QUI LE DÉPASSE ».
A cette désinvolte affi rmation (elle est, je crois, de Jean Rostand) d’Eckhartshausen a répondu par
avance (Essais Chimiques, p. 6) : « LE SAVANT MODESTE DIT SEULEMENT : « D’APRÈS
LES CONNAISSANCES ACTUELLES, IL NE SEMBLE PAS POSSIBLE, PEUT-ÊTRE NOUS
MANQUE - T - IL UNE PLUS HAUTE CONNAISSANCE ».

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