jeudi 9 avril 2015

MONSIEUR VERDIER,MONSIEUR VERDIER,

 
                                                                                                                                                                              
 
 
par Robert Vanloo
Nous sommes le 1er septembre 1915 a New York.

Un Francais, M. Jerome Verdier, vient d’arriver dans la ville et s’installe a l’hotel
Biltmore. Il est la pour quelques jours seulement, car il doit ensuite se rendre au Canada.
C’est un haut dignitaire de la Rose-Croix en France (13° F.R.C.). Il est aussi accompagne
d’un rosicrucien anglais, comme lui membre des hauts degres (13° Illuminati A.M.O.R.C.
England).

Quel est le but de la venue de ce Monsieur Verdier aux Etats-Unis ? C’est que, le
1er avril de la meme annee, vient d’etre cree a New York un nouvel Ordre Rose-Croix

appele : Ancient and Mystical Order of the Rose-Cross (A.M.O.R.C.). Son fondateur n’est
autre que le publicitaire americain Harvey Spencer Lewis, tout juste age de 31 ans. [1]

Un temple a deja ete ouvert, et de premieres initiations viennent d’y etre conferees.
Au debut du mois d’aout, l’imperator et grand maitre general Lewis a prepare pour la
Grande Loge Supreme de France (Supreme Grand Lodge of France), dans laquelle il dit

avoir ete recu a Toulouse en 1909, un rapport sur ses premieres activites, afin que celui-ci
soit remis au Conseil Supreme Mondial (Supreme Council of the World). [2]

Le Francais s’installe au clavier de sa machine a ecrire et s’adresse a Lewis, sur
papier a en-tete de l’hotel Biltmore :
≪ Cela me procure un grand plaisir de vous presenter les compliments de l’Ordre R.C. en
France, et je souhaiterais pouvoir vous rencontrer de facon informelle, que ce soit chez
vous ou a mon hotel (…) je serais heureux d’examiner les rapports que vous pourriez avoir
prepares et de vous preter toute aide ou secours dont vous pourriez avoir besoin en plus

des instructions idoines de notre Conseil Supreme. ≫ [3]

Verdier connait bien la langue de Shakespeare. En effet, c’est dans un anglais
parfait qu’il s’addresse, des le debut de la lettre, au tres ≪ M.W.G.M.G., H. Spencer Lewis,
F.R.C. ≫, n’ignorant aucune des coutumes en usage dans le monde fraternel et initiatique
anglo-saxon. [4]

Il salue d’ailleurs Lewis de la facon traditionnelle : ≪ Greetings to a Brother ≫ (Salut
a un Frere ), faisant suivre cette formule de politesse des trois points maconniques. On
remarquera pourtant que Verdier utilise ici les trois points d’une bien curieuse facon, car il
les fait apparaitre sous forme d’un triangle inverse ▼, alors que d’habitude on utilise le
triangle pointe vers le haut ▲, une telle pratique ≪ \ ≫ etant generalisee aussi bien dans

la Franc-Maconnerie francaise qu’anglo-saxonne. Mais, sans doute cela est-il normal, car
Lewis a toujours affirme que le triangle rosicrucien devait se lire ≪ ▼ ≫, a l’inverse du
triangle maconnique ≪ ▲ ≫, impliquant de ce fait que Monsieur Verdier est bien un
rosicrucien et non pas un franc-macon…
Le symbole de l’A.M.O.R.C., ce mouvement qu’il vient de fonder, consiste d’ailleurs
de la meme facon en un triangle inverse, pointe vers le bas :
On remarque aussi dans le texte de cette lettre certaines locutions ou mots sont
ecrits directement en français.
Or, s’il connait fort bien la langue anglaise, Verdier commet pourtant des fautes

dans sa propre langue. Ainsi, s’il ecrit correctement : ≪ R.C. en France ≫, il fait une faute
en ecrivant ≪ enroute ≫ en un seul mot au lieu de : ≪ en route ≫. On pourrait cependant
admettre qu’il s’agit ici d’une coquille.
Mais un peu plus loin, le Francais parle aussi de l’existence d’un : ≪ Supréme
Concile ≫ de la Rose-Croix en France qui aurait transmis, on l’a vu, certaines instructions

a Lewis. Quelques remarques s’imposent ici a propos de l’usage possible de cette locution
dans les langues francaise et anglaise :
1. Soit c’est un bien francophone qui s’exprime ici, et qui a souhaite rendre en anglais
le mot francais ≪ Conseil ≫, ecrivant par megarde Concile au lieu de Council, car

c’est effectivement ce dernier mot qu’il aurait fallu utiliser, ≪ Concile ≫ n’existant
pas en anglais [5]. Cette faute est hautement improbable etant donne que, d’une

part, l’auteur semble manifester ailleurs dans le texte une tres bonne connaissance
de l’anglais, et que, d’autre part, plus encore, on a effectivement voulu donner a
cette locution une tournure française, l’adjectif qualifiant le nom etant orthographie

avec un accent : ≪ Supreme ≫. On remarquera d’ailleurs ici une autre faute
elementaire de langue francaise, puisque l’orthographe precise du mot est :
suprême ≫ avec un accent circonflexe, et non pas ≪ supreme ≫ avec un accent
aigu[6].
2. Soit a l’inverse c’est un anglophone qui ecrit la lettre, souhaitant utiliser une formule

en francais dans le texte afin de montrer que celui qui signe : ≪ Verdier, France ≫
est bien originaire de ce pays d’Outre-atlantique. Sa maitrise de la langue francaise
etant cependant loin d’etre parfaite, il consulte un dictionnaire Anglais/Francais afin
de trouver la traduction en francais du mot anglais ≪ Council ≫, ou deux possibilites
s’offrent alors a lui : Conseil, ou bien Concile. Il choisit le deuxieme terme :

≪ Concile ≫, qui lui semble le plus proche de l’anglais, sans se rendre compte de
son erreur et que c’est en fait de ≪ Conseil ≫ qu’il s’agit ici. En effet, le terme de

≪ Concile ≫ n’est utilise dans la langue francaise que dans un sens religieux bien
precis, en relation avec l’Eglise catholique, difference qu’un dictionnaire
Anglais/Francais elementaire ne permet evidemment pas de supposer.
Cette deuxieme hyptothese nous parait la plus plausible pour expliquer l’origine de
cette curieuse formule : ≪ Supreme Concile ≫ de la Rose-Croix .
Mais le point le plus etonnant de cette lettre est certainement le paraphe meme de
Monsieur Verdier, qui signe : ≪ Jerome S. Verdier [7].

En effet, pourquoi un Francais omettrait-il les accents ≪ e ≫ et ≪ o ≫ sur son
prenom ? Car c’est bien le prenom de Jérôme qu’il aurait fallu lire ici, et non pas Jerome,

comme l’ecrivent les anglais.
Verdier essaie-t-il de se conformer aux regles orthographiques en vigueur dans la
langue anglaise, pour laquelle l’accentuation n’existe pas, mais pour quelle raison dans ce
cas, lui qui, ailleurs dans la lettre, utilise plusieurs mots en francais, en les accentuant si
necessaire comme pour le mot ≪ supreme ≫, sans grand succes a vrai dire, comme on l’a
vu ?
Ou bien n’est-ce pas plutot parce que l’auteur de la lettre est effectivement un
anglophone qui connait mal le francais et qui a toujours vu dans les textes de sa propre
langue maternelle ce prenom ecrit Jerome sans accent, ignorant et ne pouvant se douter
que la veritable orthographe francaise du mot est Jérôme ?

Enfin, et non le moindre, on remarquera que M. Verdier fait figurer dans sa
signature, entre le prenom et le nom, l’initiale de son deuxieme prenom : ≪ S. ≫. Or, un
francophone ne signe jamais ainsi. C’est la une habitude essentiellement anglo-saxonne,
voire typiquement americaine.
Monsieur Verdier ne serait-il donc pas plutot un Americain qui essaie de faire croire
qu’il est Francais ?
Dans ce cas, qui aurait eu interet a se faire passer pour un imaginaire Monsieur
Verdier de ≪ France ≫ ?
De fait, la lettre du 1er septembre 1915 ne constituerait-elle pas une sorte de

stratageme qui aurait pour but de faire croire aux premiers membres de l’A.M.O.R.C. que
des Rose-Croix francais s’interessent de pres au developpement du nouveau mouvement
fonde par Lewis ?
Février 2001
Copyright © 2001 by Robert Vanloo
All rights reserved. No part of this article may be reproduced in any form, except for personal use or by a magazine
reviewer or scholar who wishes to quote brief passages in connection with his work.


[1] Pour détails, voir notre ouvrage sur Les Rose-Croix du Nouveau Monde, Claire Vigne Editrice,
Paris, 1996, ainsi que l'article L'Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix dérive-t-il de l'Ordre du


Temple Oriental ?

[2] Cf. The Authentic and Complete History of the Ancient and Mystical Order Rosae Crucis,
compiled by H. Spencer Lewis, F.R.C., sixth installment, in The American Rosae Crucis, July 1916
(fac-similé de l’ American Rosae Crucis, 1916 and 1917, par Kessinger Publishing LLC, Kila,

USA).
[3] Cette lettre a été reproduite dans la brochure Rosicrucian Documents, A.M.O.R.C., San Jose,
1975, p. 7. On peut se demander pourquoi Verdier écrit à Lewis au lieu simplement de lui

téléphoner. En effet, Lewis habitait également New York à l’époque, et le téléphone était déjà assez
répandu dans la ville, puisque des photos de Lewis prises lors de la même période le montrent avec
un appareil téléphonique sur son bureau (l’exploitation commerciale du téléphone à New York
remonte à 1877).
[4] L’acronyme « M.W.G.M.G. » signifie : Most Worthy Grand Master General, c’est-à-dire « Très

Respectable Grand Maître Général. »
[5] On parle traditionnellement dans la langue anglaise de « Supreme Council », et dans la langue

française de « Conseil Suprême ».
[6] On remarque que l’accent sur le « é » a dû être ajouté à la main, ce qui implique l’emploi d’une

machine à écrire avec clavier anglais et non français.
[7] La première lettre du deuxième prénom n’est pas clairement dessinée : nous estimons que c'est

un "S", mais peut-être pourrait-il s’agir aussi d’un « T » ?



UN ROSE-CROIX FRANÇAIS ?


par Robert Vanloo
Nous sommes le 1er septembre 1915 a New York.


Un Francais, M. Jerome Verdier, vient d’arriver dans la ville et s’installe a l’hotel

Biltmore. Il est la pour quelques jours seulement, car il doit ensuite se rendre au Canada.
C’est un haut dignitaire de la Rose-Croix en France (13° F.R.C.). Il est aussi accompagne

d’un rosicrucien anglais, comme lui membre des hauts degres (13° Illuminati A.M.O.R.C.

England).


Quel est le but de la venue de ce Monsieur Verdier aux Etats-Unis ? C’est que, le
1er avril de la meme annee, vient d’etre cree a New York un nouvel Ordre Rose-Croix


appele : Ancient and Mystical Order of the Rose-Cross (A.M.O.R.C.). Son fondateur n’est
autre que le publicitaire americain Harvey Spencer Lewis, tout juste age de 31 ans. [1]


Un temple a deja ete ouvert, et de premieres initiations viennent d’y etre conferees.

Au debut du mois d’aout, l’imperator et grand maitre general Lewis a prepare pour la
Grande Loge Supreme de France (Supreme Grand Lodge of France), dans laquelle il dit


avoir ete recu a Toulouse en 1909, un rapport sur ses premieres activites, afin que celui-ci
soit remis au Conseil Supreme Mondial (Supreme Council of the World). [2]


Le Francais s’installe au clavier de sa machine a ecrire et s’adresse a Lewis, sur

papier a en-tete de l’hotel Biltmore :
≪ Cela me procure un grand plaisir de vous presenter les compliments de l’Ordre R.C. en

France, et je souhaiterais pouvoir vous rencontrer de facon informelle, que ce soit chez

vous ou a mon hotel (…) je serais heureux d’examiner les rapports que vous pourriez avoir

prepares et de vous preter toute aide ou secours dont vous pourriez avoir besoin en plus

des instructions idoines de notre Conseil Supreme. ≫ [3]


Verdier connait bien la langue de Shakespeare. En effet, c’est dans un anglais

parfait qu’il s’addresse, des le debut de la lettre, au tres ≪ M.W.G.M.G., H. Spencer Lewis,

F.R.C. ≫, n’ignorant aucune des coutumes en usage dans le monde fraternel et initiatique
anglo-saxon. [4]


Il salue d’ailleurs Lewis de la facon traditionnelle : ≪ Greetings to a Brother ≫ (Salut

a un Frere ), faisant suivre cette formule de politesse des trois points maconniques. On

remarquera pourtant que Verdier utilise ici les trois points d’une bien curieuse facon, car il

les fait apparaitre sous forme d’un triangle inverse ▼, alors que d’habitude on utilise le
triangle pointe vers le haut ▲, une telle pratique ≪ \ ≫ etant generalisee aussi bien dans


la Franc-Maconnerie francaise qu’anglo-saxonne. Mais, sans doute cela est-il normal, car

Lewis a toujours affirme que le triangle rosicrucien devait se lire ≪ ▼ ≫, a l’inverse du

triangle maconnique ≪ ▲ ≫, impliquant de ce fait que Monsieur Verdier est bien un

rosicrucien et non pas un franc-macon…

Le symbole de l’A.M.O.R.C., ce mouvement qu’il vient de fonder, consiste d’ailleurs

de la meme facon en un triangle inverse, pointe vers le bas :

On remarque aussi dans le texte de cette lettre certaines locutions ou mots sont
ecrits directement en français.

Or, s’il connait fort bien la langue anglaise, Verdier commet pourtant des fautes


dans sa propre langue. Ainsi, s’il ecrit correctement : ≪ R.C. en France ≫, il fait une faute

en ecrivant ≪ enroute ≫ en un seul mot au lieu de : ≪ en route ≫. On pourrait cependant

admettre qu’il s’agit ici d’une coquille.
Mais un peu plus loin, le Francais parle aussi de l’existence d’un : ≪ Supréme

Concile ≫ de la Rose-Croix en France qui aurait transmis, on l’a vu, certaines instructions


a Lewis. Quelques remarques s’imposent ici a propos de l’usage possible de cette locution

dans les langues francaise et anglaise :
1. Soit c’est un bien francophone qui s’exprime ici, et qui a souhaite rendre en anglais

le mot francais ≪ Conseil ≫, ecrivant par megarde Concile au lieu de Council, car


c’est effectivement ce dernier mot qu’il aurait fallu utiliser, ≪ Concile ≫ n’existant
pas en anglais [5]. Cette faute est hautement improbable etant donne que, d’une


part, l’auteur semble manifester ailleurs dans le texte une tres bonne connaissance

de l’anglais, et que, d’autre part, plus encore, on a effectivement voulu donner a
cette locution une tournure française, l’adjectif qualifiant le nom etant orthographie


avec un accent : ≪ Supreme ≫. On remarquera d’ailleurs ici une autre faute

elementaire de langue francaise, puisque l’orthographe precise du mot est :
suprême ≫ avec un accent circonflexe, et non pas ≪ supreme ≫ avec un accent

aigu[6].

2. Soit a l’inverse c’est un anglophone qui ecrit la lettre, souhaitant utiliser une formule


en francais dans le texte afin de montrer que celui qui signe : ≪ Verdier, France ≫

est bien originaire de ce pays d’Outre-atlantique. Sa maitrise de la langue francaise

etant cependant loin d’etre parfaite, il consulte un dictionnaire Anglais/Francais afin
de trouver la traduction en francais du mot anglais ≪ Council ≫, ou deux possibilites

s’offrent alors a lui : Conseil, ou bien Concile. Il choisit le deuxieme terme :


≪ Concile ≫, qui lui semble le plus proche de l’anglais, sans se rendre compte de
son erreur et que c’est en fait de ≪ Conseil ≫ qu’il s’agit ici. En effet, le terme de


≪ Concile ≫ n’est utilise dans la langue francaise que dans un sens religieux bien

precis, en relation avec l’Eglise catholique, difference qu’un dictionnaire

Anglais/Francais elementaire ne permet evidemment pas de supposer.

Cette deuxieme hyptothese nous parait la plus plausible pour expliquer l’origine de

cette curieuse formule : ≪ Supreme Concile ≫ de la Rose-Croix .

Mais le point le plus etonnant de cette lettre est certainement le paraphe meme de
Monsieur Verdier, qui signe : ≪ Jerome S. Verdier [7].


En effet, pourquoi un Francais omettrait-il les accents ≪ e ≫ et ≪ o ≫ sur son
prenom ? Car c’est bien le prenom de Jérôme qu’il aurait fallu lire ici, et non pas Jerome,


comme l’ecrivent les anglais.

Verdier essaie-t-il de se conformer aux regles orthographiques en vigueur dans la

langue anglaise, pour laquelle l’accentuation n’existe pas, mais pour quelle raison dans ce

cas, lui qui, ailleurs dans la lettre, utilise plusieurs mots en francais, en les accentuant si

necessaire comme pour le mot ≪ supreme ≫, sans grand succes a vrai dire, comme on l’a

vu ?

Ou bien n’est-ce pas plutot parce que l’auteur de la lettre est effectivement un

anglophone qui connait mal le francais et qui a toujours vu dans les textes de sa propre
langue maternelle ce prenom ecrit Jerome sans accent, ignorant et ne pouvant se douter

que la veritable orthographe francaise du mot est Jérôme ?


Enfin, et non le moindre, on remarquera que M. Verdier fait figurer dans sa

signature, entre le prenom et le nom, l’initiale de son deuxieme prenom : ≪ S. ≫. Or, un

francophone ne signe jamais ainsi. C’est la une habitude essentiellement anglo-saxonne,

voire typiquement americaine.

Monsieur Verdier ne serait-il donc pas plutot un Americain qui essaie de faire croire

qu’il est Francais ?

Dans ce cas, qui aurait eu interet a se faire passer pour un imaginaire Monsieur

Verdier de ≪ France ≫ ?
De fait, la lettre du 1er septembre 1915 ne constituerait-elle pas une sorte de


stratageme qui aurait pour but de faire croire aux premiers membres de l’A.M.O.R.C. que

des Rose-Croix francais s’interessent de pres au developpement du nouveau mouvement

fonde par Lewis ?
Février 2001
Copyright © 2001 by Robert Vanloo

All rights reserved. No part of this article may be reproduced in any form, except for personal use or by a magazine

reviewer or scholar who wishes to quote brief passages in connection with his work.


[1] Pour détails, voir notre ouvrage sur Les Rose-Croix du Nouveau Monde, Claire Vigne Editrice,

Paris, 1996, ainsi que l'article L'Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix dérive-t-il de l'Ordre du



Temple Oriental ?

[2] Cf. The Authentic and Complete History of the Ancient and Mystical Order Rosae Crucis,

compiled by H. Spencer Lewis, F.R.C., sixth installment, in The American Rosae Crucis, July 1916

(fac-similé de l’ American Rosae Crucis, 1916 and 1917, par Kessinger Publishing LLC, Kila,


USA).
[3] Cette lettre a été reproduite dans la brochure Rosicrucian Documents, A.M.O.R.C., San Jose,

1975, p. 7. On peut se demander pourquoi Verdier écrit à Lewis au lieu simplement de lui


téléphoner. En effet, Lewis habitait également New York à l’époque, et le téléphone était déjà assez

répandu dans la ville, puisque des photos de Lewis prises lors de la même période le montrent avec

un appareil téléphonique sur son bureau (l’exploitation commerciale du téléphone à New York

remonte à 1877).
[4] L’acronyme « M.W.G.M.G. » signifie : Most Worthy Grand Master General, c’est-à-dire « Très


Respectable Grand Maître Général. »
[5] On parle traditionnellement dans la langue anglaise de « Supreme Council », et dans la langue


française de « Conseil Suprême ».
[6] On remarque que l’accent sur le « é » a dû être ajouté à la main, ce qui implique l’emploi d’une


machine à écrire avec clavier anglais et non français.
[7] La première lettre du deuxième prénom n’est pas clairement dessinée : nous estimons que c'est


un "S", mais peut-être pourrait-il s’agir aussi d’un « T » ?

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