vendredi 4 décembre 2015

SERAPHINA, OU LE REVE D’UNE NUIT D’ETE

 

C’est la nuit du quinze Août, je roule un peu trop vite sur la route qui mène à Briançon (Hautes-

Alpes.)

La fenêtre ouverte, de ma voiture, l’air pur et frais de la montagne me revigore.

Cela fait des heures que je roule depuis Marseille, j’aperçois enfin le panneau qui indique : Saint

Martin de Quéryeres 2 KM, des souvenirs d’enfance viennent éclabousser mes pensées (J’avais

quinze ans quand je suis venu la première fois à St Martin.)

A cette heure de la nuit, tout le monde dort à poing fermé, même Tante Élise, (la dame aux

chats) doit dormir sur ses deux oreilles. « Âpres tout, personne ne m’attend. »

Je ralenti, et je prends la bifurcation qui mène au village.

Au bout de l’unique avenue, l’enseigne de l’hôtel « Aux rochers Baron. » vient juste s’éteindre,

quand,

À la hauteur de la borne du dernier Kilomètre, une légère lumière bleutée tombe du ciel constellé

d’étoiles. (de toute ma vie je nais vue une voûte céleste aussi belle qu’à St Martin, je me souviens

d’une chaude nuit d’Août, avoir vue des étoiles filantes s’entrecroiser en mêlant leur long panache de

feux .)

Mon goût immodéré pour l’insolite ou peut être simplement la curiosité (à moins que ce ne soit les

deux ?)

M’oblige à sauter hors de mon véhicule.

La lueur bleutée s’estompe pour laisser la place à la lueur blafarde de la lune.

Soudain, un parfum de roses volât jusqu’à mes narines ; un rapide coût d’oeil autour de moi, il n’y a

pas de rosier.

Dans le clair-obscur, ce dresse la silhouette d’une jeune femme aux visage pâle et aux longs cheveux

roux et soyeux qui brillent sous l’astre de la nuit, sa longue robe blanche laisse apparaître ses pieds

nues, (cette étrange apparition, fait vibrer ma Fibre chevaleresque.)

Elle est là belle et mystérieuse, immobile, le clair de lune dessine un halo de lumière autour de sa

jolie frimousse, je m’avance tout doucement, de peur de l’effrayer.

--« Vous êtes de St Martin ? »Lui dis-je timidement, elle réfléchit et dit « Non, non ! »Comme si elle

venait de se réveiller.

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_ « Pourrai-je savoir d’où vous venez ? »- « De là-haut ! »

« Du hameau du Bouchiez ? » « Non, non ! »Redit-elle.

-« Pouvez-vous marcher ? »

La douce apparition fit quelques pas, ses pieds effleurent le bitume, je lui prends le bras, (juste pour

m’assurer qu’elle nu un vertige.)

Je constate qu’elle ne boite pas, elle s’accroche à mon bras, (ce qui fait battre mon coeur dans ma

poitrine)

En quelques enjambées, nous voilâmes devant la maison de tante Élise.

La fameuse fontaine qui a fait couler de nombreuses querelles de propriétaire, gazouille dans la nuit.

« Avait vous un prénom ?moi c’est François ! »Apres un court instant elle dit : « Séraphina ! »

« Italienne ? » « Non », »décidément, vous n’êtes pas bavarde ! »

Nous voilà devant le lavoir ou jadis les femmes venaient faire leur lessive, la vielle grangette.

L’oratoire de ce saint qui a été crucifié à un arbre, (don je me souviens plus le nom, à qui a seize ans

j’avais demandé de rencontrer un ‘’ange’’ ; comme quoi les rêves ce réalisent).

Nous voilâmes déjà arrivés au carrefour qui donne à la voix rapide.

Au bout du village, je m’assois dans l’herbe humide, (au loin une chouette hulule.)

J’allais reprendre la conversation, quand Séraphine posa son index sur mes lèvres et dépose un

tendre baiser sur mon front, je ferme les yeux, une douce musique envahie l’air, je me sens flottais

sur la musique, tout valses dans ma tête, un doux parfum de rose vient chatouiller les narines, au

loin, la chouette et sa plainte ce perdent dans la nuit avec la musique.

Une douce chaleur m’éclabousse le visage, j’ouvre les yeux tout hébétés, le soleil est déjà haut, je

m’éveille dans ma voiture, est-je rêvé ? Ma montre indique 9 heures.

Je gare mon auto sur le parking de l’hôtel, tante Élise, à la fois étonnée et ravie de voir le

‘’Marseillais’’, arrive escortée de quatre Mamies et se dirige vers la chapelle St Roch, après de

solides embrassades, Tata Lily m’attire vers la chapelle St Roch, (j’aurais préféré un bon petit

déjeuner).

An rentrant dans le sanctuaire, je reste pétrifié devant la statue d’un ange qui me sourit :

« Séraphina ! »

« Il n’y a pas que les oisillons qui tombent de leur nid, à ce jour il y aura toujours une rose

rouge à ses pieds. »

 

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