SERAPHINA,
OU LE RÊVE D’UNE NUIT D’ÉTÉ
C’est la nuit du quinze Août,
je roule un peu trop vite sur la route qui mène à Briançon (Hautes-Alpes.)
La fenêtre ouverte, de ma voiture, l’air
pur et frais de la montagne me revigore.
Cela fait des heures que je
roule depuis Marseille, j’aperçois enfin
le panneau qui indique : Saint Martin de Quéryeres 2 km, des
souvenirs d’enfance viennent éclabousser mes pensées (J’avais quinze ans
quand je suis venu la première fois à St Martin.)
A cette heure de la nuit, tout le monde dort à
poing fermé, même Tante Élise, (la dame aux chats) doit dormir sur ses deux
oreilles. « Âpres tout, personne ne m’attend. »
Je ralenti, et je prends la
bifurcation qui mène au village.
Au bout de l’unique avenue,
l’enseigne de l’hôtel « Aux rochers Baron. » vient juste s’éteindre,
quand,
À la hauteur de la borne du dernier
Kilomètre, une légère lumière bleutée tombe du ciel constellé d’étoiles. (de
toute ma vie je nais vue une voûte céleste aussi belle qu’à St Martin, je me
souviens d’une chaude nuit d’Août, avoir vue des étoiles filantes
s’entrecroiser en mêlant leur long panache de feux .)
Mon goût immodéré pour
l’insolite ou peut être simplement la curiosité (à moins que ce ne soit les
deux ?)
M’oblige à sauter hors de mon
véhicule.
La lueur bleutée s’estompe
pour laisser la place à la lueur blafarde de la lune.
Soudain, un parfum de roses
volât jusqu’à mes narines ; un rapide coût d’œil autour de moi, il n’y a pas
de rosier.
Dans le clair-obscur, ce dresse la
silhouette d’une jeune femme aux visage pâle et aux longs cheveux roux et
soyeux qui brillent sous l’astre de la nuit, sa longue robe blanche laisse
apparaître ses pieds nues, (cette étrange apparition, fait vibrer ma Fibre
chevaleresque.)
Elle est là belle et
mystérieuse, immobile, le clair de lune dessine un halo de lumière autour de sa
jolie frimousse, je m’avance tout doucement, de peur de l’effrayer.
--« Vous êtes de St
Martin ? »Lui dis-je timidement, elle réfléchit et
dit « Non, non ! »Comme si elle venait de se réveiller.
_ « Pourrai-je savoir d’où
vous venez ? »- « De là-haut ! »
« Du hameau du
Bouchiez ? » « Non, non ! »Redit-elle.
-« Pouvez-vous
marcher ? »
La douce apparition fit quelques
pas, ses pieds effleurent le bitume, je lui prends le bras, (juste pour
m’assurer qu’elle nu un vertige.)
Je constate qu’elle ne boite pas,
elle s’accroche à mon bras, (ce qui fait
battre mon cœur dans ma poitrine)
En quelques enjambées, nous voila
devant la maison de tante Élise.
La fameuse fontaine qui a fait
couler de nombreuses querelles de propriétaire, gazouille dans la nuit.
« Avait vous un
prénom ?moi c’est François ! »Après un court instant elle
dit : « Séraphina ! »
« Italienne ? » « Non », »décidément,
vous n’êtes pas bavarde ! »
Nous voilà devant le lavoir ou
jadis les femmes venaient faire leur lessive, la vielle grangette.
L’oratoire de ce saint qui a
été crucifié à un arbre, (don je me souviens plus le nom, à qui a seize ans
j’avais demandé de rencontrer un ‘’ange’’ ; comme quoi les rêves ce
réalisent).
Nous voila déjà arrivés au
carrefour qui donne à la voix rapide.
Au bout du village, je m’assois dans
l’herbe humide, (au loin une chouette hulule.)
J’allais reprendre la
conversation, quand Séraphine posa son index sur mes lèvres et dépose un tendre
baiser sur mon front, je ferme les yeux,
une douce musique envahie l’air, je me sens flottais sur la musique, tout
valses dans ma tête, un doux parfum de rose vient chatouiller les narines, au loin,
la chouette et sa plainte ce perdent dans la nuit avec la musique.
Une douce chaleur m’éclabousse
le visage, j’ouvre les yeux tout hébétés, le soleil est déjà haut, je m’éveille
dans ma voiture, est-je rêvé ? Ma montre indique 9 heures.
Je gare mon auto sur le parking de l’hôtel, tante
Élise, à la fois étonnée et ravie de voir le "Marseillais", arrive escortée
de quatre Mamies et se dirige vers la chapelle St Roch, après de solides
embrassades, Tata Lily m’attire vers la chapelle St Roch, (j’aurais préféré un
bon petit déjeuner).
An rentrant dans le
sanctuaire, je reste pétrifié devant la statue d’un ange qui me sourit :
« Séraphina ! »
« Il n’y a pas que les oisillons qui tombent de leur nid,
à ce jour il y aura toujours une rose rouge à ses pieds. »
.
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