L’or du matin de Noël
L’or
du matin de Noël
Me voila le 23
Décembre, dans la Grand’’rue de Briançon.
La Gargouille na pas
encore gelée, il est 18 Heure, il fait un froid de canard.
Je vais encore une Fois
de plus passer les fêtes de Noël seul.
Peut être le fait est
du à mon caractère d’ours solitaire, j’ai réussi à arracher quelques jours de
congés, ce qui est très rare dans mon service, surtout pendant la période des
fêtes.
La Grand’Rue grouille
de monde, ce sont peut-être des retardataires qui font a la hâte leur derniers
achats de Noël.
Les mains dans les
poches et le col relevé, j’arpente le vieux Briançon ; Tout gosse, j’ai
toujours ressenti une aura magique planer sur cette cité fortifiée.
La boutique du
Quincaillier ou l’énorme couteau Suisse , déroule sous les yeux des badauds ses lames depuis
bientôt trente ans.
Les restaurants et les
traiteurs ont revêtus leurs Vitrines de fêtes, les marchands de glaces ont
laissés la place aux vendeurs de Marrons.
La fontaine François 1er,
(je ne me hasarderai pas à tremper mes doigts dans sa vasque).
Un bouquiniste à
sortit sont étalage jusque dans la rue.
Après avoir balayé des
yeux l’étal, je me résigne à sortir mes mains de leurs nids douillets.
De mon
investigation je n’en retire rien d’intéressant :
·
De vieux livres de cuisine, des
Bréviaires qui perdent leurs pages, des vieux livres d’école mangés par les
mites, (je me dis qu’après avoir torturés des centaines d’écoliers, ils
trouvent ici leur Purgatoire).
J’allais m’en aller,
quand j’entends la voix d’un auguste vieillard me dire :
« Aviez-vous lu
‘’Le livre des Images de Nicolas Flamel ? » Tout étonné j’allais me
retourner pour répondre à mon interlocuteur.
(Comment à t’il pus
deviner sous mes allures de Cow-boy solitaire que je m’intéressais à la science
d’Hermès).
C’est un homme d’un age
(disons) certain, il porte un par-dessus (qui avait dû être beige un jour), un
grand Cache-nez marron enroulé autour de
sa gorge, qui ne peux cacher une barbichette grise, et sur sa tête est posée
une espèce de toque de fourrure, (qui elle aussi est mangée par les mites), et
au pieds de grosses chaussures de montagne.
Je lui répond d’une
façons affirmative : « Je devais avoir environs quinze ou seize
ans, sous la forme d’une édition plus récente. Si je peux me permettre, vous ressemblez au portrait de
Nicols Flamel sur la couverture de mon livre ».
Il sourit et me
dit : « Accepterez-vous une boisson chaude , au bar de l’horloge
qui ce trouve plus bas ? ».
Arrivés au bar,
au chaud nous enlevâmes nos vestes.
Je commande un café,
mon compagnon un Thé ; Il me revient en tête les premières phrases de
l’Avant-propos du fameux livre sur Nicolas Flamel, je les récite de mémoire au
charmant monsieur.
<<Je me
disais qu’il ne faut pas revenir au lieux ou l’on fut jeune.
Le temps est un
alchimiste plein d’ironie, change l’estaminet ou l’on buvais sec à une banque
ou les employés inscrivais des chiffres sur des registres, etc. »
Le vieillard sourit et
dit : « Je suppose que vous connaissez déjà ce débit de
boissons ? »
« Oui monsieur,
j’ai encore le goût dans la bouche des Diabolos menthe et plus tard celui de
mes premiers cafés, j’y ai connu ici mais premiers amours de vacances ».
Bien sur notre
conversation revient sur l’Alchimie :
<<Mon jeune
ami !>>dit-il (cela flatte mon ego qu’à cinquante an , qu l'on
m’appelle encore mon jeune ami.)
« Dans ma
jeunesse ! » reprit-Il, j’ai passé des nuits entières dans mon
laboratoire, puis l’age venant je suis passé à l’Oratoire. »
« Quand à
moi » lui dit-je humblement, « je me suis tenu à l’Alchimie
spirituelle ! »
Il reprit la
parole :
« La tradition
fait remonter la naissance de « l’art Hermétique » (l’Alchimie)
à Hermès dieu lunaire des Égyptiens, inventeur de tout les arts et des hautes
sciences.
Un soldat d’Alexandre
aurai retrouvé le texte de son « grand œuvre »dans la grande pyramide
de Gizeh, quelques lignes gravées avec une pointe de diamant sur une table
d’émeraude.
Ce texte, qui devait
guider par la suite toutes les recherches des alchimistes, déclarait que toutes
les choses proviennent de « d’Un » et sont nées de cette chose
par « Adaptation. »
Les grecs
s’intéressèrent à leur tour à cette science mystérieuse et ce furent finalement
Les arabes qui
recueillirent l’héritage égyptien et grec, à telle enseigne que le mot alchimie
provient d’un mot égyptien et d’un article arabe (Al Kémia.) Il signifie : « La
science de la terre noire », c’est à dire de la « Matière première » et originelle, ce fameux « Un »
qu’évoquait Hermès sur sa table d’émeraude.
De nombreux mots
d’alchimie arabes sont d’ailleurs passés dans notre langage :
Élixir, Alcool,
Alambic.
Se but suprême des
alchimistes ou « Adeptes » était de trouver la Pierre
Philosophale qui servait uniquement à préparer la Médecine Universelle ou
Élixir de longue vie ou encore Panacée.
Elle servait aussi à
préparer « La poudre de projection », permettant de réaliser les
fameuses transmutations des métaux vils en or.
Le travail de
l’alchimiste s’appelait le « Magistère », le « Grand
Œuvre ».
J’allais reprendre la
parole quand, quand une voix venue du
comptoir nous cria :
« On
fermes !»Mon compère griffonna quelques mots sur la nappe en papier, la
déchira et dit :
« Demain
soir dix neuf heure, chez moi ! Vous connaissez ? »
« Bien sur
c’est une rue parallèle à la Grand’Rue ! »,(La rue du Temple,comme
quoi le hasard n’existe pas .
Dehors le temps c’est
radoucit, l’inconnu me donne un franche poignée de main, sans un mot il remonte
la Gargouille, quand à moi je redescend vers le parking ou m’attend mon auto.
Me voila la veille de
Noël ,devant la vielle porte de bois , bien sur nous somme au vingt et unième
siècle , je presse le bouton de la
sonnerie électrique , presque aussitôt l’ouvre porte ce fait entendre ; Je
suis obligé de mettre tout mon poids pour l’ouvrir.
Je pénètre dans le
couloir sombre, l’escalier en colimaçon ce déroule devant moi, je me rappelle
que je ne connais pas le nom de la personne chez qui je me rends.
En plaçant mes mains en
porte-voix, un « Hé Ho ! » sort timidement de ma gorge, presque
immédiatement la lumière envahie le couloir, du haut de l’escalier elliptique
Apparaît
le vieux monsieur. « Montez c’est aux troisième ! »
Il fait chaud dans
l’appartement, en vérité c’est une grande pièce qui sert de salon est de
cuisine.
Il pousse un
rideau, là un Réduit lui sert de chambre et de bureau.
« Voici mon
Oratoire ! » au mur des posters ou son dessinés des symboles
astrologiques.
« L’ASTROLOGIE
est au ciel ce qu’est L’ALCHIMIE à la terre ! »
Et derrière un par à
vent chinois un meuble secrétaire, sur une étagère, la statue de Bouddha à coté
d’un buste du Pharaon Aménophis IV (Akhenaton)
et d’un portrait d’un Christ Byzantin et trois roses, une petite
bibliothèque au dessus de sa couche, ou de très vieux livres sont
empilés ; J’allais assouvir ma curiosité quand de la pièce d’à coté
j’entendis « A table ! »
Après un repas
simple mes efficaces, il tire une montre à gousset de son gilet et dit :
« Voulez
vous un café ? étant donné que la nuit va être longue ! »
Âpres avoir causé sur
mon parcours ésotérique, il me dit il est temps pour vous de savoir pourquoi je
vous ais invité ! »
Il sort une grosse clé
de la poche de son pantalon de velours à grosses cotes et ouvre une porte qui
jusque là m’avait parue comme celle d’un
placard.
Nous somme dans
une immense pièce très sombre :
Plusieurs tables
couvertes de tubes, filtres, entonnoirs, cornues, ampoules de dimension les
plus diverses, voisinent avec des appareils les genres.
Au centre de la salle,
un grand poêle en terre cuite : des récipients de forme bizarre sont posés
dessus, lourd de leur mystérieux salmigondis qui bouillent sans trêves,
emplissent la pièce d’une odeur étrange.
Tout ce bazar
m’intrigue, le long du mur des étagères portent un nombre incalculable de
flacons fermés hermétiquement.
Des étiquettes
indiquent le nom de leur étrange contenu :
« Lune
vermeille », « Achille de cuivre », « Astérisque
de plomb », « Amagalis ».
« Voyez mon cher
ami, l’Art Royal est intimement lié à la transmutation physique des métaux
vulgaires en or et la transformation spirituelle de l’alchimiste en adepte
régénéré uni a la divinité ».
Le bonhomme ce met au
fourneau et commence son insolite cuisine, après mainte préparations dans ce
récipient que les anciens appelaient vaisseau, le contenu ce met en ébullition,
des flammes bleues, vertes et violettes, illumine la pièce, il me dit :
« Voici le
‘’Mercure des philosophes’’, l’odeur du souffre envahie la pièce ce qui
amplifie la vision infernale de cette antre. « Ceci est le Premier
œuvre ! »
Je l’aperçois jetant un liquide et broyer dans un mortier,
jusque à ce que le contenu prit l’aspect d’une bouillie plus ou moins épaisse.
Il mit la dissolution
dans un petit frigidaire, puis il plaça un parti du produit sous une lampe à
rayon chaud, (rayon X ou Ultra violet?)
Puis il reprit ses
explications : « Ceci est le vieux principe ‘’Solve
Coagula ! »
Sous la lampe la
matière prit une teinte noire ; puis il ce mit à distiller le précieux
liquide.
La matière devient
brillante il éteint le feu intérieur, par contre il dépose le tout sur une
sorte de fourneau qui chauffe de l’extérieur, il me dit :
« Ce qui coagule
la matière c’est son esprit ! », au bout de quelques opérations le
contenu ce change en poudre blanche, il dissous cette poussière dans un
mystérieux liquide, tout ce ci devient une chaux rouge.
« Il faut prendre
la matière dissoute, que l’on fera dessécher à une chaleur semblable à celle du
soleil, en suite nous recommencerons les opérations
précédentes ! »
La matière
blanche vire au rouge (l’élément de fer des philosophes).
Le voila entrain de
séparer « Le pur de l’impur ».
Au bout d’un moment un
liquide huileux apparaît, il le filtre a l’aide d’un tissus comparable à de la
plume.
« L’HUILE
et la véritable coloration de L’OR potable. »
« Maintenant nous
allons accomplir le troisième
œuvre. »
Il procède à la cuisson,
il m’avoua, qu’il mit des années à trouver la bonne température.
Puis de petits grains
blancs apparaissent (Les Hermétistes les nomes les Atomes de soleil).
Ensuite, après diverses
opérations (et postérieurement avoir trouvé la bonne température), le contenu
ce transforme en une masse liquoreuse comme du verre fondu.
Dans un autre creuset
ce liquide prendra la couleur bleue puis celle du plomb et pour finir la
couleur pourpre.
Plus tard, (je
ne sais plus dans quelle coupelle) le contenu devient orange.
« Nous
voila maintenant proche de la fin de notre œuvre ! »
Il jette à l’intérieur
un petit morceau de fer ; Il retire ses gants, les jettent sur une table,
et avec un grand sourire satisfait, il dit : Un petit repos nous fera un
grand bien !»
Nous allons dans
la pièce principale, il verse deux tasses de chocolat.
J’ai du m’endormir,
parce que la lumière du jour me fait sursauter, l’ancien a tiré les rideaux.
« Le Grand
Alchimiste de L’UNIVERS À fait sont œuvre ! »
J’éclate de rire et je
ne peux pas m’empêcher de dire : « Le petit plaisantin qui veux
devenir milliardaire, doit savoir a quoi s’en tenir ! » Au fond du
creusé, deux morceaux du métal précieux pas plus gros que des pois chiches.
Je salut ce grand
adepte en lui promettant de venir lui faire une visite avant mon départ.
Trois jours plus tard
me voila de nouveau dans la Grand’Rue, bifurquant dans la ruelle étroite, je
sonne à l’antique porte sans nom, aucune réponse, je la pousse par hasard, elle
s’ouvre, je grimpe à l’étage, l’appartement est vide, j’accours chez les
voisins, à mon grand étonnement personnes n’a entendu parler de l’existence du
vieux monsieur.
Je sais que je n’ai pas
rêvé, la réponse véritable ne ma pas été donnée.
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